Emma : tome 1 – Avis –

L’Angleterre est unie, mais il y a en son sein deux pays… la bourgeoisie et ceux qui n’en sont pas.

1896 le jeune William Jones de la haute bourgeoisie britannique rend visite à son ancienne gouvernante. Mais sur place il découvre l’existence de la domestique Emma. Il y a bien la tradition des classes sociales cloisonnées mais William ne s’en soucie guère… d’autres s’en préoccupent pour lui.

William a d’ailleurs d’autres tracas comme la visite de son ami indien Akim qui est venu avec toute sa suite de serviteurs (il faut bien que quelqu’un s’occupe des éléphants)…. des éléphants ? Rien de tel que pour mettre un peu d’animation dans les rues londoniennes. Mais Akim ne néglige pas le modernisme. Ainsi il vient de se procurer une automobile… mais pourquoi s’en sert-il à l’intérieur de la demeure de William ? Le pire n’est pas encore venu. Akim s’intéresse lui aussi à Emma.

Il s’agit du premier manga de Kaoru Mori diffusé dans l’hexagone. Si le dessin et le découpage sont des plus compétents, on ne peut en dire autant du traitement du contexte. Ainsi au XIX° siècle une européenne comme Emma ne peut, pour un Indien, qu’être assimilée à un membre de la caste des Intouchables. L’anachronisme est aussi technique. Ainsi William reçoit en cadeau la maquette d’un biplan des années 20, doté d’un un moteur intégré et ceci sept ans avant le vol des frères Wright.

Fiche Technique

Traduction : Eve Chauviré
Lettrage : Fabien Vautrin
Editeur : Kurokawa
Sortie: mars 2007
Prix: 6,90 euros
Inédit, poche, noir & blanc, 192 pages