Considérée à juste titre comme une des meilleures du genre, cette comédie musicale pleine de grâce et de légèreté associe beauté, charme, humour ou plutôt ironie, et classicisme.
Il faut souligner la mise en scène éblouissante de Vincente Minelli, qui projette du rouge comme une apothéose de couleurs en Technicolor. Si le ballet final girl hunt, est un sommet du genre, hommage au film noir des années 40, l’instant sublime est le pas de deux de Fred Astaire et Cyd Charisse dans un Central Park new-yorkais rêvé, blanc et bleu nuit, Dancing in the dark (standard repris il y a deux ans par Diana Krall). Magie totale.
Tout cela est joyeusement emmené par des séquences comme That’s entertainment qui reste l’un des morceaux les plus connus de l’âge d’or hollywoodien. Enfin, on appréciera l’ironie mordante des cinq premières minutes, où Fred Astaire se lamente sur sa carrière terminée, lui qui avait pris une fois de plus sa retraite, et qui une fois de plus, supplié par le studio, a accepté de revenir pour faire ce film, afin de renflouer les caisses de la MGM…