Des baies empoisonnées aux tigres volants, il n’y a qu’un pas !

Voici le deuxième opus des exploits de Poison Ivy. Autant le premier nous mettait l’eau croupie du Bayou Sporificahontas à la bouche [[Et aussi un peu de «jus de crevisse»]], autant celui-ci nous laisse un peu sur notre faim.

Je reconnais qu’il n’est plus aussi facile que naguère d’étonner des repus de films d’actions et autres romans de science-fictions que vous êtes, bande de cannaillous. Mais tout de même, Yann nous avait habitué à mieux dans ses scénarios.

Bon, j’arrête d’essayer de trouver un coupable … quoique, quand mon côté sadique ressort… La lecture de ce tome procure tout de même un plaisir certain [[Pour ne pas écrire «un certain plaisir»]]. Le truc dans ces cas là, si le deuxième tome vous parait plus fade que le premier est de lire les deux à la suite sans débotter. Avec ma mémoire trouée, c’est un exercice que je pratique d’ailleurs volontiers.

Sans tergiverser, il y a quand même quelques dialogues adorables, du genre «Arc-bouté aux commandes, tel un taurillon furieux, le jeune Adonis arracha le cercueil volant à l’emprise de la glèbe fatale qui regarda sa proie s’éloigner, comme à regret…». J’essaie d’imaginer le scénariste, sur son siège de travail [[C’est comme ça que je nomme le tabouret au comptoir de mon assommoir favori !]] en train de se relire, de s’autocritiquer en cette diatribe «Celle-là, je n’en suis pas mécontent !» et de se poiler en passant à la réplique suivante. Le reste de l’album est sur le même ton, très agréable, mais ce sont des espionnes qu’on a tout de même un peu de mal à prendre au sérieux, malgré ce vieux renard de Président Roosevelt qui arrive à faire passer les vessies pour des lanternes !

Quant au dessin de Berthet, j’aurais presque tendance à faire un copier-coller de l’article précédent, si je n’avais pas peur de froisser ma rédactrice en chef adorée. Mais que dire de la ligne claire à part que c’est la ligne claire.

Peut-être pourrions nous râler après l’éditeur parce que les albums sont de petit format réduisant les cases au format timbre poste alors que les albums de la série «mère» Pin Up sont beaucoup plus grands ?

Fiche technique

Les exploits de Poison Ivy
Tome 2 : Tigresses volantes.
Dessin de Berthet
Scénario de Yann
Couleurs de Dominique David
9€80
Aux éditions Dargaud
A paraître : Tome 3 : Baraka à Bir Hakeim