Tous les chemins mènent au rhum – Avis +/-

– Capitaine, capitaine! Un navire par tribord avant !
– Mais que le grand Georges me croque, c’est le navire de Chirackam Le Rouge !

1678 : l’océan est le théâtre d’une lutte épique impliquant une cargaison de rhum convoitée par bien des capitaines et leurs équipages. Le capitaine Raymond Jean-Barre s’efforce de préserver sa cargaison de rhum qu’il doit livrer à la V.G.E. (Very Good Enterprise) Company. Mais il a ainsi attiré la convoitise du capitaine Marchais-deux-dents (surnom survenu suite à un malheureux incident, il ne lui reste que deux dents suite à un impact contre le mat d’un navire lors d’un abordage). Flanqué de son second Seguiliguili et de sa maitresse Sheila Lutte-Finale il dirige son navire « le Scandale » qui tire à boulets rouges sur sa proie.

Mais, sur ces mers agitées, on trouve également le vaisseau-fantôme où demeure l’Ermite-Errant. De même que le vaisseau Pire-Nana de Simone Veille-au grain. Qui viendra au secours du malheureux Capitaine Raymond Jean-Barre et de sa cargaison de rhum? Voici que surgit de la brume le navire de Chirackham Lerouge. Pour aider son allié ? Erreur. Il passe à l’abordage.

Voici la transposition en BD de « Tous les chemins mènent au rhum ». Il y a trente ans le feuilleton d’Europe 1, parodiant la course en solitaire transatlantique « La route du rhum », faisait intervenir des personnages politiques de l’époque. L’intérêt reposait sur les jeux de mots parfois subtils, parfois beaucoup moins.

Si Stéphane Collaro et Guy Montagné ont mis l’accent sur Raymond Barre et Georges Marchais, signalons le bref rôle de Jacques Chirac qui dans cette fiction ne soutenait pas vraiment ses alliés. Trois ans plus tard en 1981 cette prophétie s’avèrera exacte et la V.G.E. ne s’en relèvera pas.

Fiche Technique

Scénario : Stéphane Collaro & Guy Montagné
Dessins & Couleurs : Studio Match 3
Editeur : Dargaud
Sortie : mai 1979
Inédit, grand format, couleurs, 48 pages