Résumé
À priori, tout roule pour Peter Parker alias Spider-Man. Toujours aussi amoureux de Mary Jane de qui il partage la vie ainsi que le secret de sa double identité, il réussit brillement ses études scientifiques le jour et sauve le monde – en tout cas New York – la nuit. Seule ombre au tableau : Harry Osborn, son meilleur ami, continue à réclamer vengeance pour la mort de son père.
Une nuit, une météorite d’où sort une substance extraterrestre noire étrange s’abat sur terre. Dès cet instant, tout commence à bugger sévère.
Avis de Val&dav
Après deux opus intéressants en tant que films d’action pure mais décevant d’un point de vue « esprit » car assez éloignés des comics de la Marvel, nous attendions ce troisième épisode avec impatience mais peu d’espoir. Et pourtant, Hommes de peu de foi que nous sommes, Sam Raimi nous assène une belle claque et redonne aux fans purs et durs du VRAI Spider-Man !
Cette réussite, on la doit à plusieurs éléments. Tout d’abord, les personnages ont tous gagné en maturité et c’est avec plaisir, angoisse, joie et tristesse qu’ils se déchirent et se rabibochent, bref entrent de plein pied dans l’âge adulte. De plus, le scénario est impeccable. Il est haletant, passionnant et étayé par une réalisation sans faille où Sam Raimi accepte de laisser son monde personnel pour entrer plus dans l’imaginaire des lecteurs.
D’ailleurs, ces derniers retrouveront Gwen Stacy qui fut le grand amour de Peter dans la BD bien avant Mary-Jane et qui périt à cause du Green Goblin (Bouffon Vert).
En ce qui concerne les méchants, l’homme-araignée doit faire face non seulement à Harry Osborn qui reprend le sinistre flambeau de son père mais surtout l’homme-sable et Venom. L’interaction entre les villains entre les méchants nous renvoient aux cross-overs de notre jeunesse où les alliances se faisaient et se défaisaient. La cerise sur le gratte-ciel est l’humour avec notamment deux scènes déjà cultes :
– Bruce Campbell (faisant toujours une apparition dans les films de Sam Raimi, comme Stan Lee dans ceux de Spider-Man) interprète un maître d’hôtel français particulièrement ébouriffant et comique. Comme de bien entendu, le passage est bien meilleur en VO !
– la transformation de Peter Parker en un homme – un vrai – se fait dans la douleur notamment pour les habitants de la Grosse Pomme qui le voient fouler le bitume en tentant malheureusement de copier Travolta dans Staying Alive (autre scène cultissime), et roulant à qui mieux mieux des mécaniques. Hilarant et surprenant.
A noter, Tobey McGuire est enfin en pleine possession de son personnage et c’est bien dommage qu’il ai décidé d’arrêter (comme d’ailleurs Sam Raimi), car là, on tenait le bon bout.
Avis de Cécilia
Le scénario de Spider-Man 3 est classique, convenu, conventionnel, trop calibré. Il raconte l’histoire du super-héros mis en échec par des ennemis aux puissants pouvoirs et troublé par ses démons intérieurs. Il se retrouve alors devant un choix crucial. Mais, c’est pour cette raison que le public aime les héros, n’est-ce pas ? Ils sont aussi vulnérables que le commun des mortels.
La réalisation provoque quelques comiques de répétitions et de situations. Par exemple, l’accent français est tourné en ridicule – ce qui devient une habitude pénible des récents blockbusters américains. Malgré ces quelques scènes vaguement sympathiques et une introduction plutôt intelligente qui résume les deux premiers opus, l’ensemble du film est misogyne et nationaliste (circonstances de l’apparition du drapeau américain, la référence au 11 septembre 2001). En un mot primaire.
Certains l’expliqueront par un hommage au comic book originel – mais une adaptation est censée… adapter – ou à l’habitude humoristique toujours très second degré de Sam Raimi, habituellement caustique et virulent. Certes, il est possible que ce soit le cas. Globalement, Spider-Man 3 est étriqué et manque cruellement d’envergure. Par ailleurs, le long-métrage est trop politiquement correct. Il est évidemment entendu que ce type de film grand public doit plaire au plus grand nombre et donc un peu lisse. Mais, cela devient écœurant d’arriver à ce point de bons sentiments. Parce que y’en a marre ! Ben, oui, la vengeance est peut-être moralement condamnable, mais elle soulage.
Le saviez-vous ?
L’Homme-Sable apparaît en 1963 dans le numéro 4 de The amazing spider man. C’est un ennemi récurrent.
On aperçoit Gwen Stacy dès décembre 1965 dans le numéro 31 de The amazing spider-man. La jeune femme est une camarade de classe de Peter Parker. Elle est amoureuse du héros.
Un némésis est un double maléfique d’un héros. Il possède les mêmes pouvoirs mais les utilise pour faire le mal. Vernom, un des vilains-méchants-pas-beaux de comics les plus connus, est celui de Spider-Man. Vernom arrive dans les années 80 dans le numéro 298 de la bande dessinée.
En 2002, le premier opus de la trilogie réalisée par Sam Raimi arrive à la 11e place des films les plus vus. Il a réalisé 806 millions $ de recettes. Les deux premiers films ont rapporté 1,6 milliard en tout.
Fiche Technique
Ce film fait partie de la saga Spider-man réalisée par Sam Raimi : Spider-man (2002) et Spider-man 2 (2004)
Genre : fantastique
Scénario : Sam Raimi, Ivan Raimi et Alvin Sargent sur une histoire de Sam et Ivan Raimi
Avec Tobey Maguire, Kirsten Dunst, James Franco, Thomas Haden Chruch, Topher Grace, Bryce Dallas Howard, James Cromwell, Rosemary Harris et J. K. Simmons
Date de sortie : 01 mai 2007
Durée : 139 minutes
Année de production : 2007
Budget : 250 millions $
Titre original : Spider-Man 3
Adapté de l’œuvre de Stan Lee et Steve Ditko