Les joyaux de Kinfairlie – Avis +/-

Résumé de l’éditeur

Cinq sœurs à marier et pas de dot ! En cette année 1421, Alexandre, héritier du château de Kinfairlie, se désespère, tandis que Madeline, l’aînée des cinq donzelles, rit sous cape. Un époux, très peu pour elle ! Tout écossais qu’il soit, son frère ne lui imposera pas sa volonté. C’est ce qu’elle croit. Car, à bout d’arguments, Alexandre décide d’employer les grands moyens en la vendant aux enchères !

Furieuse et morfondue, Madeline se voit attribuée au plus offrant : cet inconnu aux cheveux noirs dont le regard de braise la fait rougir. Rhys FitzHenry ne l’épouse pourtant pas pour ses beaux yeux. Il a pour cela d’excellentes raisons qu’elle ignore et, lorsqu’elle s’enfuit la veille de leur nuit de noces, son futur époux se lance à sa poursuite, décidé coûte que coûte à rattraper la jeune rebelle…

Avis de Domino

Ce livre fait suite à la série Ravensmuir, dont un seul roman (La fortune de Virginia, en anglais The Rogue) sur les trois qui la constitue a été traduit et publié en 2004. Comme au début du roman il est fait de constantes références à des évènements et des personnages qui apparaissent dans les trois romans de cette série, la lecture de Lady Madeline relève parfois de l’enquête policière.

Au lecteur de deviner, voire d’intuiter qui est qui et ce qui s’est passé précédemment… Il est clair que dans ces conditions, il faudrait que l’intrigue et les personnages sortent particulièrement de l’ordinaire pour passer outre ce désagrément. Hélas, ce n’est pas vraiment le cas ! Passés les premiers chapitres, plutôt réussis, de la rencontre de Madeline et de Rhys et de la mise aux enchères de la jeune fille, l’intrigue verse rapidement dans une trame mainte fois exploitée. Les deux héros vont s’opposer assez violemment pour mieux succomber très rapidement, tout en continuant à s’affronter.

En fait d’intrigue, on peut même dire qu’il n’y en a pas puisque le roman n’est qu’une longue fuite des héros et une fois arrivés à destination en un chapitre et demi, les fils de l’histoire sont dénoués ! A cet égard, la façon dont Claire Delacroix expédie le problème de la trahison de Rhys est assez révélateur. Durant tout le roman, Rhys ne cesse d’évoquer la menace qui pèse sur lui et celle-ci disparaît de façon fort opportune par le biais d’une lettre cachée !

Les deux héros sont très sympathiques, on sourit pas mal à la lecture de leurs affrontements, de leurs aventures mais jamais ils n’émeuvent. On ne vibre pas même lors des passages « difficiles » car les situations, les dialogues sont tellement convenus que le lecteur devine d’avance comment cela va se terminer. La seule originalité réside dans l’histoire d’un des personnages secondaires dont le sort n’est pas réglé et qui laisse vraiment le lecteur sur sa faim.

Au final c’est un roman qui n’est pas désagréable à lire mais qui ne laisse pas de souvenirs impérissables. Il ne reste plus qu’à souhaiter que les deux romans qui suivent (The Rose Red Bride et The Snow White Bride) fassent montre d’un peu plus d’originalité ! Car malgré l’aspect convenu des personnages et de l’intrigue on aimerait bien connaître la suite de l’histoire ! Paradoxe quand tu nous tiens !

Fiche Technique

Format : poche
Pages : 312
Editeur : J’ai Lu
Collection : Pour elle
Sortie : 8 mars 2007
Titre original : The Beauty Bride
Prix : 6, 50 €