Plaisirs coupables – Avis +/-

Résumé

Anita Black est réanimatrice. Elle relève les morts de leur tombe pour des raisons diverses comme faire la paix avec un parent éploré, répondre aux questions de la Police, obtenir des informations sur une époque… Un boulot passionnant qui lui offre une vie intrépide. Mais là où cela se corse c’est qu’elle est aussi l’exécutrice, la tueuse de vampires. Le jour (enfin, la nuit !) où une petite frappe devenue suceur de sang la contacte pour qu’elle enquête sur des assassinats perpétrés sur des hauts gradés de son espèce, elle s’en étonne ! A raison, d’autant qu’elle ne se met pas seulement à dos les intéressés mais également les rats-garous, un tueur à gage, un culte vampirique et j’en passe…

Avis de Valérie

Résumé ainsi, on se croirait chez Guignol. Pourtant l’ambiance est sombre, quelque peu suicidaire. Bâti sur le modèle d’un polar de la grande époque de la collection Série Noire (également éditée par Fleuve noir), on a vraiment le sentiment que l’auteur à calqué sur le genre pour les dialogues et la construction de la trame. Elle y rajoute du fantastique pour offrir un roman de qualité moyenne mais agréable à lire. La narration se fait à la première personne, le ton est cynique, désabusé et les dialogues fleurent bon le langage familier.

Anita Black n’est pas un personnage crédible (à la différence de Sookie ou Vickie), mais elle arrive à se rendre suffisamment attachante pour l’on ai envie de savoir qui sera le prochain à la tabasser.

Néanmoins, trop de personnages sont amenés rapidement et comme Laurell K.Hamilton a multiplié races et castes, il faut tout de même s’accrocher pour suivre. Quelques traits d’humour sont bien vus et l’auteur se différencie en tapant bas dans nos émotions afin de nous toucher rapidement.

De plus, l’intrigue ne fait pas montre d’ingéniosité. L’indice qui permet de trouver le coupable est amené comme un cheveu sur la soupe au milieu du roman et le chemin pour nous amener au dénouement ressemble à une grosse ficelle prouvant que ce n’est pas là le principal intérêt.

Malgré toutes ses maladresses, la trame est haletante et vous retenez votre respiration jusqu’à la dernière ligne. Des protagonistes à l’emporte-pièce, des caractères bateaux, oui, mais charismatiques notamment chez les méchants.

Il s’agit du premier roman de Laurell K. Hamilton et elle ne peut que se bonifier.

Fiche Technique

Format : poche
Pages : 378
Editeur : Fleuve Noir
Collection : Thriller fantastique
Sortie : 2 décembre 2004
Prix : 6,60 €