26e Édition du Festival d’Amiens

Compétition Officielle

– 24 longs et courts-métrages, fictions et documentaires, du monde entier avec une attention toute particulière aux créations africaines, asiatiques et d’Amérique Latine soumis au Jury Officiel composé de cinq professionnels internationaux.

– Les Jeunes Auteurs en Europe, courts-métrages proposés à un Jury d’étudiants de La FEMIS.

Sélection Officielle

Cinémas d’Afrique/ Regards sur l’Afrique

Ce programme de 20 courts et longs-métrages, fictions et documentaires, cinéma et vidéo, permettra de faire le point sur les grandes tendances des cinémas d’Afrique durant les douze mois écoulés. Une place particulière sera accordée à la production africaine en numérique avec une programmation du Burkina Faso, du Nigéria, d’Ethiopie…dans le carde d’Afrique en numérique III.

Le Monde comme il va
Le meilleur de la production récente, des inédits européens, asiatiques et d’Amérique Latine. En fiction ou documentaire, le moyen de découvrir les expressions et identités culturelles les plus diverses. Avec notamment un focus sur le court-métrage belge et du pays basque (Kimuak).
Hommages

1. Guillermo del Toro, réalisateur mexicain

L’intégrale, en sa présence (16, 17 et 18 Novembre) : Dona Lupe – 1985 ; Chronos – 1993 ; Mimic – 1997 ; Blade II – 2002 ; L’échine du diable – 2002 ; Hellboy – 2004 ; Le labyrinthe de Pan – 2006

Porté dès sa jeunesse vers le cinéma fantastique et d’horreur, Guillermo del Toro s’est nourri aux sources du cinéma de genre de l’âge d’or du cinéma mexicain aux classiques de la Hammer. Depuis son tout premier court-métrage présenté à Amiens en compétition (Doña Lupe en 1985) jusqu’au Le labyrinthe de Pan, le cinéma de Guillermo del Toro est un aller et retour permanent entre film à succès hollywoodien (Mimic – 1997, Blade II – 2002, Hellboy – 2004) et cinéma latino coproduit entre Mexique et Espagne (Chronos – 1993, L’échine du diable – 2002, Le labyrinthe de Pan – 2006).

À lire sur onirik, la brève titrée Hellboy II

2. Pen-ek Ratanaruang, réalisateur thaïlandais

L’intégrale, en sa présence (du 10 au 14 novembre) : Fun bar karaoké – 1997 ; 6ixtynin9, 1999 ; Monrak transistor, 2001 ; Last life in the universe – 2003 ; Vagues invisibles – 2006

Pen-ek Ratanaruang a longtemps eu la réputation d’être le gourou de la comédie noire thaïlandaise. Tous ses personnages principaux semblent secoués et emportés par le destin : que leurs rôles aient été conçus dès l’écriture du scénario ou lors du repérage puis du tournage. Cela tient autant de sa conception du cinéma que de l’échange permanent établi avec Chris Doyle, son directeur de la photo fétiche (notamment dans Last life in the universe) ou avec Tadanobu Asano, son acteur. Tout au long de ses cinq films, Pen-ek Ratanaruang manie l’humour noir avec la conviction discrète d’un cinéaste qui se méfierait de son propre regard comme des théories sur le cinéma. Ses films sont autant de voyages à l’intérieur d’univers aux voies étranges qu’il se plait à nous faire visiter. Sans à priori et en toute liberté.

3. Jilali Ferhati, réalisateur marocain

L’intégrale en sa présence : Une brêche dans le mur – 1977 ; Poupées de roseau – 1981 ; La Plage des enfants perdus – 1991 ; Chevaux de fortune – 1995 ; Tresses – 2000 ; Mémoire en détention – 2004

Sociologue de formation puis comédien et metteur en scène, Djilali Ferhati est venu naturellement au cinéma. Après avoir réalisé deux courts-métrages, il co-écrit et réalise avec son épouse Farida Benlyazid Poupées de roseau, film qui marquera pendant longtemps le renouveau du cinéma marocain. Avec lucidité et tendresse, Djilali Ferhati entame un long voyage dans la culture populaire marocaine et dans les moments marquants ou douloureux de sa mémoire. S’attachant aux personnages ordinaires confrontés à une société en mutation, il prend le temps de l’observation poétique des corps. À l’heure de la maturité, Djilali Ferhati est l’une des personnalités les plus marquantes du cinéma marocain. Il vit à Tanger.

4. Mario Brenta, réalisateur italien

L’intégrale en sa présence (14, 15 et 16 novembre) : Vermisat – 1974 ; Effet Olmi – 1982 ; Robinson en lagune – 1985 ; Maicol – 1988 ; Barnabo des montagnes – 1994

L’œuvre de fiction de Mario Brenta ne comporte, malgré le succès international rencontré à Venise ou à Cannes, que trois longs-métrages. Son engagement permanent tient à sa proximité avec la démarche d’Ernano Olmi et son approche originale (voire unique du documentaire). Cofondateur d’Ipotesi cinéma, une école qualifiée souvent de non-école, Mario Brenta pose tout apprentissage du cinéma comme réflexion et regard sur le monde. Le Festival d’Amiens et la Société française d’Anthropologie Visuelle proposent un programme organisé en deux volets, un Hommage à Mario Brenta et une « leçon » de cinéma autour de son oeuvre dans le cadre de Ipotesi cinéma.

Rétrospectives

Le Festival d’Amiens poursuit son exploration des grands Studios du Monde en proposant en 2006 de visiter les studios Hammer (Royaume-Uni) et ceux d’Erevan (Arménie).

La Hammer Films

La Hammer Films fut plus qu’une parenthèse enchantée dans le cinéma britannique. Des années 30 jusqu’aux années 70, cette maison de production a nourri le monde de son goût pour le fantastique gothique et en a renouvelé les mythes de Dracula, Frankenstein, Dr. Jekyll et Mister Hyde, du loup-garou, de la Momie, … La force du studio est d’avoir constitué une équipe d’artisans de génie à même de forger un style flamboyant. Au cœur de cet âge d’or, le réalisateur Terence Fisher en a posé les bases dramatiques et esthétiques : le classicisme rigoureux de sa mise en scène touche à l’essence même du cinéma. Loin de se réduire aux genres dont ils sont issus ou aux conditions parfois drastiques de leur production, des titres comme Le Cauchemar de Dracula ou La Nuit du loup-garou comptent parmi les plus beaux films de l’histoire du cinéma. Mais le genre fantastique est l’arbre qui cache une forêt plus profonde qu’on ne l’imagine, la Hammer ayant investi à peu près tous les genres du cinéma populaire, du thriller psychologique à la comédie loufoque en passant par le film de guerre, de cape et d’épée ou l’exotisme préhistorique. Elle a accueilli des visiteurs de prestige (Robert Aldrich, William Castle, Joseph Losey, Monte Hellman) et a permis à d’autres de s’épanouir (Roy Ward Baker, Val Guest, Freddie Francis, John Gilling, Peter Sasdy). Quelques acteurs, comme Christopher Lee ou Peter Cushing, sont désormais des figures légendaires que le jeune public a pu redécouvrir dans les films des héritiers avoués de la Hammer : George Lucas et Tim Burton aux Etats-Unis, Peter Jackson ou Guillermo del Toro, sur d’autres continents cinématographiques.
Le Festival d’Amiens proposera un voyage dans cette rare diversité et dans les genres touchés par les Studios Hammer. En présence d’invités comme Martine Beswick et Jimmy Sangster…

Les studios Armenfilms

Créés en 1924, sous le nom de Haïkino (ou Armenkino), les studios arméniens deviennent en 1938 les « studios d’Erevan » puis en 1957 « ArmenFilms/Haïfilms ». A la mort du pionnier du cinéma arménien Amo Bek-Nazarov en 1965, son nom est donné aux Studios ArmenFilms / HaïFilms. Ces studios qui ont traversé toute l’ère soviétique, ont pendant longtemps porté la richesse de la tradition culturelle et de l’identité arméniennes. La relation au sacré et à la terre (les montagnes en particulier) comme la musicalité d’une langue toujours réaffirmée ont fait de ces studios le vecteur d’une culture toujours marquée par la mémoire du génocide.

Rétrospective « Le cinéma Thaïlandais des années soixante-dix »

La véritable naissance du cinéma thaïlandais contemporain se situe au début des années soixante-dix, elle a coïncidé avec un renouveau des techniques et une transformation du statut du cinéaste. Huit films pour comprendre ce tournant.

Panorama du cinéma Colombien

Huit films pour exprimer les grandes tendances du cinéma en Colombie (dont les co-productions) depuis la relance du soutien à la production en l’an 2000.