Le choix de vivre – Avis +/-

Résumé de l’éditeur

Voler au destin quelques heures, quelques jours, quelques années de bonheur…
En apprenant que la maladie dont elle est atteinte la condamne à plus ou moins longue échéance, Diane Maxwell a fait le choix de vivre intensément, mais sa rencontre avec Brad, dans le parc où elle va chaque jour s’asseoir, la bouleverse totalement.

Car Brad n’est pas seulement un homme séduisant. Elle devine en lui une vulnérabilité qui l’émeut. Tout comme il pressent que la jeune femme cache un secret. Entre eux, un lien mystérieux s’est tissé dès le premier instant. Et bien qu’ils aient conscience de faire le pari insensé d’une passion impossible, ils ont désespérément envie d’accepter ce cadeau que leur fait le destin…

Avis de Marnie

Paru en 1995, réédité en 2004 et enfin en 2006 dans des collections différentes, il est certain que Harlequin croit énormément dans ce récit mélodramatique (terme non péjoratif ici). Il est vrai que ce roman est particulièrement bien écrit, soigné, les héros attachants et par moment, même, touchants.

Brad est certainement le personnage le plus charismatique. Séduisant, volontaire, attentif, courageux mais aussi capable du pire comme du meilleur, ce sont ses contradictions qui le rendent humain et passionnant. Diane est une héroïne classique, jolie, douce, pensant aux autres avant elle-même, courageuse mais pouvant fuir devant les difficultés de la vie. Toutefois, nous ne connaîtrons rien de son passé sentimental et de son parcours, seuls sont décrits ses sentiments, à fleur de peau, ce qui la rend quelque peu éthérée mais malheureusement pas vraiment réelle.

En fait, c’est surtout la crédibilité de cette histoire qui pour moi, est remise en question :

– Dans la construction du roman, une certaine longueur dans la description des sentiments des héros, cache, tant bien que mal, une vacuité gênante. En effet, l’auteur nous raconte l’évolution lente, très lente de la maladie, mais il n’y a aucune surprise, aucun rebondissement. Seule l’attente est narrée, étirée, du premier chapitre au dernier. Et là, bien entendu, la conclusion arrive enfin, totalement convenue.

– écrite en 1993 et parue la même année dans les pays anglo-saxons sous le titre Courage, my love, cette histoire de transplantation cardiaque hasardeuse (si peu…) nous est aujourd’hui transcrite avec 13 ans de retard, et cela ressort de façon criante. En effet, qui va croire que nous ne puissions avoir que peu de chances aux Etats-Unis de survivre à une opération, bien évidemment très lourde, mais qui offre de nos jours, un pourcentage très important de succès et des perspectives plus que positives de réussite à longues échéances. La réaction totalement disproportionnée et négative des proches de la jeune femme (et même de son médecin et ami), paraît pour le moins ahurissante.

S’il est vrai que le problème lié à la pénurie des dons d’organes est toujours d’actualité, la réaction totalement dépassée et anachronique du père de l’héroïne m’a fait grincer des dents. D’une part, il passe son temps à l’empêcher de se faire opérer, et d’autre part, s’étonne dès que sa fille recouvre ses forces après l’opération, que cela ne l’ennuie pas qu’elle ait le cœur d’un inconnu dans sa poitrine tout en lui disant qu’il a du mal, lui, à accepter le fait qu’elle n’ait plus son propre cœur.

Les personnages secondaires passent sans que je me sois attachée à leurs problèmes, effleurés seulement à la surface. Même la petite fille ne sert que de figurante, sans que pas une seule fois, j’ai connaissance de ce qu’elle ressent. Là, c’est vraiment dommage, cela aurait donné de l’épaisseur à cette histoire somme toute classique mais intéressante.

Fiche Technique

Format : Broché
Pages : 480
Sortie : 1 juillet 2006
Editeur : Harlequin
Collection : Jade
Dimensions : 14 x 3 x 23 cm
Prix : 10,95 €