Click – Avis +/-

Synopsis

Un architecte est dépassé par les événements familiaux et professionnels. Trop gentil, il ne sait pas dire non et espère une promotion méritée mais qui tarde à venir.

Alors qu’il doit annuler un week-end de camping avec sa femme (la sublime Kate Beckinsale) et ses enfants pour pouvoir remettre un projet à temps, il sort acheter une télécommande universelle pour arriver à allumer ses appareils ménagers, qui, eux aussi échappent à sa maîtrise.

Un vendeur très particulier lui donne une zapette hightech qui, il va le découvrir rapidement, lui permet de zapper, accélérer ou revoir des moments de sa vie.

Avis de Valérie

Adam Sandler est l’un des meilleurs comiques de sa génération. Mais il a dévié du droit chemin en s’adonnant à la comédie facile et, quelques fois, même pas drôle. Certains de
ses films (The water boy, Big Daddy) méritent le très mauvais accueil que La France lui réserve en général, mais il s’agit de ne pas jeter le bébé avec l’eau du bain. Certaines autres de ses œuvres sont tout bonnement hilarantes (Happy Gilmore, The Wedding Singer, 50 first dates, etc.). Il a également prouvé qu’il était un acteur reconnu par la critique avec Punch Drunk Love.

Bon chanteur, il a débuté sa carrière au sein de la troupe du Saturday Night Live (une émission tournée dans les conditions du direct, unique en son genre, donnant la part belle à l’humour sous toutes ses coutures et ayant révélé tous les grands comiques américains). Il faisait sensation dans son rôle de benêt cyclothymique et tendre. C’est pourquoi, on (et lui-même, d’ailleurs) le cantonne dans ce personnage à la fois par facilité, par superstition ou peur du lendemain.

Click n’est pas vraiment une comédie (bien que l’on rit souvent) puisque le propos est teinté tout au long de la projection d’une réflexion assez fataliste sur le temps qui passe, sur la vie et son inexorable conclusion. De plus, le personnage principal est un attentiste qui par son incapacité à affronter la réalité, les tracas quotidien, va droit dans le mur. Il ignore les signaux que lui envoie femmes, parents, enfants pour justifier sa volonté de réussir tout en se donnant le beau rôle du travailleur sacrifié sur l’autel du confort américain.

On ne peut rien reprocher à la mise en scène de Franck Coraci à part peut-être, ne pas avoir su faire de cette ébauche un très bon film.

Le nageur professionnel, David Hasselhoff, a un petit rôle qu’il gère avec suffisamment de talent pour que l’on soit étonné qu’il ne soit pas parodique. On retrouve également avec grand plaisir des personnages secondaires de qualité comme Henry Winckler (Fonzie), l’étonnant iconoclaste Sean Astin (Sam dans LOTR), Julie Kavner (Marge Simpsons), Jennifer Coolidge (Stiffler’s Mum) et, bien sûr, Christopher Walken.

A noter, comme c’est d’ailleurs souvent le cas des productions de Adam Sandler, la bande son très année 80 est particulièrement bien choisie.

Cependant, le récit est bancal. On a le sentiment que Adam Sandler n’a pas su trancher entre une comédie et un film plus profond. Et si l’on passe un moment agréable propice à la réflexion, on ressort de la projection déçu ne sachant pas sur quel pied danser.

Dommage.

Fiche Technique

Date de sortie : 04 octobre 2006
Avec Adam Sandler, Kate Beckinsale, Henry Winkler, etc.
Genre : Comédie
Durée : 107 minutes