Anna (merveilleuse Ariane Ascaride) en recherchant son père découvre un pays sans voyager à l’aide d’un circuit touristique, mais par la rencontre
Robert Guédiguian sait mieux que personne filmer ces « petites gens » (tout comme il l’a fait jadis en décrivant son quartier populaire de l’Esataque à Marseille) et il nous rend ce pays familier.
Le pays est pauvre, les trafics en tous genres pullulent. Quand Anna s’en aperçoit, elle n’hésite pas à prendre les armes pour défendre les malheureux. Ariane Ascaride prend alors une force qu’on ne lui connaissait pas dans ses films précédents (tourné avec son mari, Robert Guédiguian !). Elle est superbe. C’est le témoin de ce pays, et on s’identifie à elle.
A la fin, lorsque le vieux sage qui lui sert de guide lui fait découvrir le mont Ararat qui domine la capital – et que l’on voit en permanence – lui dit que cette montagne a été annexée par la Turquie, on a tous envie que ce mont redevienne Arménien.
Superbe et bouleversant !