Éditeur : 10/18
roman de Ann Dukthas
Présentation de l’éditeur
Historienne de renom, Ann Dukthas se penche sur les grandes énigmes qui ont traversé les siècles en emportant avec elles leurs secrets. Pour l’heure, l’affaire qui la passionne se résume en une seule question la belle Marie Stuart, reine d’Ecosse, a-t-elle assassiné son mari en cette nuit de février 1567 ou a-t-elle été la victime d’un complot ? Sa conférence sur le sujet à peine achevée, elle fait la connaissance d’un bien curieux personnage qui prétend pouvoir lui apporter son aide: Nicholas Segalla.
Mais qui est-il ? Derrière une élégante silhouette de parfait gentleman anglais, ce bel homme au regard las lui révèle son incroyable secret : éternel passager du temps, tour à tour prêtre jésuite, émissaire du gouvernement anglais, agent secret, il a arpenté de siècle en siècle les arcanes du pouvoir en témoin des pires turpitudes de l’âme humaine
Avis de Valérie
Tout d’abord, l’auteur Ann Dukthas est le pseudonyme d’un écrivain connu sous le nom de Paul C. Doherty (qui a gagné ses galons dans le roman historique) . Son but en prenant un surnom est de rendre plausible son invention. En effet, après une ou deux pages de notices historiques qui permettent de situer le fil de l’histoire, nous abordons un chapitre présentant la rencontre entre l’historienne Ann Dukthas (qui sera donc également la narratrice de l’ouvrage) et Nicholas Segalla.
Ce dernier affirme n’avoir jamais goûté la saveur de la mort… S’il contacte la conférencière, c’est qu’il la pense apte à accepter cette donnée miraculeuse. Après les précautions d’usage, il avoue pouvoir aider la jeune femme à faire toute la lumière sur le mystère de la mort de Henry Darnely, mari de Marie Stuart, reine d’Écosse. Voyageur temporel ou être immortel, telle est la question.
Puis le roman en lui-même débute dans un style relativement hermétique ou, du moins, l’écriture se laisse désirer. Comme une partie de l’aventure se déroule en Grande-Bretagne, les nombreux noms et lieux anglais nous sont assénés comme une punition, mais rapidement les caractéristiques de chacun des personnages nous permettent de les différencier. On est loin d’une certaine bonhomie que l’on trouve chez Cadfael (Ellis Peters) ou Roger le Colporteur (Kate Sedley). On avoue ne pas savoir s’il y a des bons ou des méchants, mais c’est l’une des choses qui rend le récit si crédible. On se trouve plongé au cœur d’une intrigue au centre duquel Nicholas Segalla évolue, telle une araignée que l’on ne sait si venimeuse ou pas.
La surprise vient de l’attachement au personnage qui, avouons le, ne se rend pas obligatoirement sympathique. Il appartient à l’Église et certains vont même jusqu’à penser qu’il est jésuite et est, pour les Britanniques, un papiste à exterminer. Et même si l’on trouve les ficelles pour amener le fantastique un peu grosses, on ne peut pas s’empêcher de plonger dans ces romans que l’on se plaît rapidement à croire véridique.
Fiche Technique
Format : poche
Pages : 285
Éditeur : 10/18
Sortie : décembre 2005
Collection : Grands détectives
Prix : 7,80 €