VOD : Death Note – Avis –

Présentation officielle

Quand Light Turner utilise son carnet surnaturel pour faire justice lui-même, il attire l’attention d’un détective, d’un démon et d’une fille de sa classe.

Avis de Chris

Le film réalisé par Adam Wingard (connu pour avoir réalisé des films d’horreur) et produit par Netflix est une adaptation du célèbre manga de Tsugumi Ôba et dessiné par Takeshi Obata : Death Note. Sorti en 2003, le succès fut rapide autant au Japon, son pays d’origine, qu’à travers le monde. Un animé, mais aussi trois films live ainsi qu’un drama (séries asiatiques) ont été créés par la suite au pays du Soleil Levant.

Revenons au film qui nous intéresse. Il s’adresse avant tout à un public adolescent malgré le fait qu’il soit classifié comme étant un film d’horreur. Seules quelques séquences de morts spectaculaires peuvent être mal vécues. On sent qu’il a été créé dans l’optique de faire un hommage à l’œuvre originale sans pour autant réussir le pari d’une adaptation réussie. L’univers du lycée américain y est plus que présent avec tous les clichés qu’il entraîne, comme la famille déconstruite (un fils en colère contre son père), les pom-pom-girls, les sportifs, le bal de promo, etc. cela forme ainsi un panorama peu original, mais pour lequel tout lycéen pourra s’y reconnaître.

Death Note c’est quoi au juste ?

Nous suivons Light Turner, lycéen vivant à Seattle, dont la vie va prendre un tout autre tournant lorsqu’un carnet tombe sur lui. D’une intelligence moyenne, il va cependant comprendre assez rapidement le pouvoir qui lui est octroyé par un dieu de la Mort. Le détenteur d’un Death Note peut y inscrire le nom d’une personne en pensant à son visage (cela évite les homonymes). Alors le susnommé succombera d’une mort souvent décrite dans le carnet.

Voulant nettoyer de la surface de la Terre tous les criminels, il va se mettre à dos un détective de renom qui travaille avec toutes les organisations policières, dont Interpol. Considéré comme le meilleur dans sa catégorie, L, accompagné de son bras droit Watari, va devenir le pire ennemi du jeune lycéen qui a lui-même du mal à concilier sa vie sentimentale et celle où il rend sa justice.

Si dans les grandes lignes, le film reprend la trame de l’œuvre originale, il s’en éloigne tout de même en plusieurs points, dont certains qui posent un problème de profondeur. Le film reste en surface sur des questions concernant la justice d’aujourd’hui, mais aussi sur le droit de vie ou de mort sur des individus que le citoyen n’a pas forcément envie de côtoyer. Plus axé sur la découverte d’un moyen de réduire au silence certaines personnes sans penser y laisser de preuve, le film suit trois protagonistes dont le destin va être à tout jamais lié.

Sans parler du scénario original, le film se perd plusieurs fois, donnant des indications qui seront parfois bafouées quelques minutes plus tard. Il est difficile d’en parler tant cela tient du spoiler, mais plus d’une fois, le spectateur pourra tiquer ou lever les yeux au ciel. Néanmoins, le film se laisse regarder sans qu’on ait envie de l’arrêter. Les effets spéciaux sont basiques, mais efficaces avec des morts qui rappellent un peu le film Destination Finale. Et puis il y a Ryuk (dieu de la Mort) parfois un peu mal amené, mais dont l’interprétation de Willem Dafoe donne au personnage surnaturel un réel charisme. Côté casting, dans l’ensemble, ils sont plutôt bons exceptés Light Turner qui au début paraît confuse dû, sans doute, à un montage pas forcément malin.

Avec peu d’explications, une enquête policière trop peu utile, une romance plutôt bien amenée et une fin ouverte, ce film semble être le prequel d’une suite à venir si le premier est un succès. Les bases sont posées, il ne reste plus qu’à pousser un peu plus loin dans la réflexion et peut-être que la potentielle future saga sera de meilleure qualité.

Il n’en reste pas moins que les fans du manga original risquent de grincer des dents tant les différences sont notables et presque aberrantes que soit sur l’histoire même ou les personnages qui ont perdu de leur substance. En revanche, pour ceux qui ne connaissent pas l’univers, ce film pourra plaire si tant est que vous appréciiez les teen movies dont la réflexion est aux abonnés absents.

Fiche technique

Sortie : 25 août 2017
Avec Williem Dafoe, Nat Wolff, Lakeith Stanfield, Margaret Qualley, Shea Whigham…
Genre : surnaturel
Durée : 90 minutes

Distributeur : Netflix