VOD – Criminal : France – Avis +

Présentation officielle

De sombres affaires se dénouent dans une salle d’interrogatoire de la police parisienne tandis que suspects et enquêteurs s’affrontent selon une chorégraphie complexe.

Avis de Chris

Les producteurs de Netflix ont fait le pari de réunir plusieurs pays sous un thème commun : les interrogatoires d’affaires criminelles. Criminal : France est donc composé de trois épisodes d’une quarantaine de minutes chacun. La série est un huis clos intense et émouvant qui fait écho à des événements ou des situations d’actualité.

Dans la salle d’interrogatoire sombre et austère de la police judiciaire parisienne, une équipe de choc, tout juste restructurée, traite de cas litigieux, réels et parfois poignants. Les épisodes présentent des personnes, vraies et humaines. Il est facile de s’attacher aux personnages, qu’ils soient coupables ou non.

En revanche, les policiers sont plus froids et parfois commettent des erreurs qui mettent à mal les enquêtes. Dans un sens, cela montre qu’ils ne sont pas des robots, qu’ils ont des émotions et que certains cas peuvent les faire sortir de leurs gonds. La pression est forte, car toutes ces affaires sont médiatisées et peuvent parfois être moralement contestables. Néanmoins, l’attitude presque hystérique de Laétitia (Anne Azoulay) et le jeu de pouvoir qui anime les autres face à leur nouvelle chef d’équipe, Audrey (Margot Bancilhon), peut parfois lasser.

Ainsi, la première enquête conduit le spectateur dans l’horreur de l’attentat du Bataclan qui a eu lieu en 2015, à Paris. Émilie Weber (Sara Gireaudeau) est suspectée d’avoir reçu une indemnisation de l’Etat, en tant que victime d’attentat, alors qu’elle n’aurait pas été sur les lieux au moment des faits. L’équipe policière est alors partagée entre le fait que cette femme soit la victime d’une dénonciation calomnieuse, et le fait qu’elle ait été l’instigatrice d’un mensonge terrible.

La deuxième histoire suit Caroline Solal (Nathalie Baye), grande patronne d’une entreprise de BTP, qui est accusée d’avoir blessé sérieusement un ouvrier après l’avoir poussé. Très inquiète à l’égard de cet homme, elle nie en être la responsable. Pourtant, peu avant cela, un mouvement social dénonçant une pression excessive au travail avait éclaté, dont le meneur était justement la victime. Tout porte à croire que cette femme, froide et autoritaire, est la coupable.

Le dernier épisode présente un cas d’homophobie. Jérôme Lacombe (Jérémie Renier) est accusé d’avoir violemment battu un homosexuel. Le procureur de la République est sur les dents et souhaite que l’affaire soit clôturée rapidement afin de faire de Jérôme un exemple. La pression est donc à son comble pour l’équipe qui a été réveillée en pleine nuit. Cela révèle des tensions au sein de l’équipe. Tensions que l’on voit petit à petit s’accentuer au fil des épisodes.

Bien réalisée, cette mini série aurait mérité plus d’épisodes, notamment pour suivre l’évolution des policiers. L’écriture des cas est très bien ficelée. Les acteurs sont bons dans l’ensemble, avec une mention spéciale pour les accusés.

Enfin, la conclusion des épisodes reste plus ou moins surprenante, tout dépend desquels. Découvrir si un protagoniste est coupable ou non est presque futile après avoir écouté les vérités qui se cachent derrière, parfois, des mensonges. C’est une série humaine avant tout.

Note

Criminal : Espagne, Criminal : Allemagne et Criminal : Grande-Bretagne sont également disponibles sur la plateforme de VOD et contiennent chacune 3 épisodes où l’on suit l’interrogatoire d’un(e) accusé(e). Chaque pays a sa propre équipe de policier et ses propres méthodes pour tirer les vers du nez des protagonistes.

Bande annonce

Fiche technique

Avec Margot Bancilhon, Stéphane Jobert, Nathalie Baye…
Pays : /
Genres : thriller, drame
Plateforme : Netflix
Saison : 1 (terminée)
Épisodes par saison : 3
Durée d’un épisode : environ 40 minutes