Un raccourci dans le temps – Avis +/-

Présentation officielle

Comme la plupart des collégiens, Meg Murry manque d’assurance et tente de trouver sa place. Très intelligente (ses parents sont des scientifiques mondialement connus), elle possède – tout comme son petit frère Charles Wallace – un don rare qu’elle ne n’a pas encore exploité.

La disparition inexpliquée de son père va l’amener à faire la connaissance de trois guides – Mme Quidam, Mme Qui, Mme Quiproquo– venues sur Terre pour l’aider à le retrouver. Accompagnés de Calvin, un camarade de classe, ils trouvent au cours de leur quête un raccourci spatiotemporel les entraînant vers des mondes insoupçonnés sur lesquels règne un personnage maléfique…

Avis de Valérie

Un raccourci dans le temps est l’adaptation d’un roman jeunesse datant des années 60 dont le fantastique s’appuyait sur la physique quantique en favorisant l’acceptation de la différence. En pleine révolution sociétale qui libère la parole des victimes d’oppression (femmes, minorités ethniques), Ava DuVernay a eu les coudées franches pour infléchir son scénario vers une volonté d’éveiller les consciences.

Mais autant le réalisateur de Black Panther, réalisé par Ryan Coogler, a réussi à garder toute l’intégrité de l’histoire tout en y insufflant des messages positifs pour les diversités, le résultat ici est indigeste… et quel dommage !

Il y a trop de leçons de morale, trop de choix éditoriaux qui ne se fondent pas suffisamment dans le scénario et qui gâchent un peu l’histoire, sans parler de l’adaptation du roman qui méritait sûrement mieux. Voici le pitch : la jeune Meg est très marquée par la disparition de son père. Son petit frère adoptif, surdoué, semble communiquer avec ce qui s’apparente à des fées. Elles veulent les aider à plier le temps et l’espace (la compraction) afin de retrouver leur père et sauver le monde !

Si les adultes sont déçus, les enfants sont beaucoup moins regardant. De fait, voir enfin valorisée une jeune héroïne métisse, plutôt garçon manqué, et dont le père est blanc, la mère noire, c’est une bonne chose. De plus, les moments très bizarres de l’adaptation liés à des coupes hasardeuses du roman seront pour eux sans vraies conséquences.

Il reste beaucoup d’action et d’aventures, des effets spéciaux flamboyants, et des bons sentiments très dans l’air du temps. Pour les autres, c’est une déception malgré de bonnes intentions…

Fiche Technique

Sortie : 14 mars 2018

Durée : 110 minutes

Avec Storm Reid, Oprah Winfrey, Reese Witherspoon…

Genre : fantastique