Un innocent à l’Old Bailey – Avis +

Présentation de l’éditeur

Le fils de Sir Thomas Pitt, Daniel Pitt, jeune avocat, est sur sa première affaire. Alors que sa plaidoirie – décisive – s’annonce, il est convoqué au tribunal de l’Old Bailey où se déroule un procès retentissant. Un écrivain est jugé pour le meurtre brutal de son épouse. Daniel doit seconder l’avocat de la défense.

Mais bientôt, le jury déclare l’accusé coupable. L’écrivain continue de clamer son innocence, arguant être la victime d’un coup monté. On chercherait à empêcher la parution d’un de ses textes sulfureux impliquant l’inspecteur Victor Narraway. Si l’homme est un personnage public, il est aussi l’ami et le mentor de Sir Thomas Pitt lui-même. Avec les réputations de ses proches en jeu, Daniel a vingt et un jours pour découvrir la vérité et éviter la pendaison d’un innocent.

Avis de Valérie

Daniel Pitt sort de Cambridge où il a étudié le droit afin de devenir avocat. Il a intégré le cabinet Croft et Gibson, sous la recommandation de son père, Thomas Pitt. Et bien qu’il soit totalement débutant, on lui a demandé d’assurer la défense d’un ancien policier, Roman Blackwell. Le dossier est perdu d’avance, mais l’avancée de la médecine légale et l’ouverture d’esprit du jeune homme fournissent le miracle nécessaire.

Il n’a pas terminé de plaider que sa présence est requise à un autre procès, celui d’un homme puissant accusé du meurtre de sa femme. Il servira d’assistant remplaçant aux côtés de l’avocat senior Toby Kitterige. Son rôle est muet et servile, mais il tente une diversion, brillante, sans pouvoir sauver leur client. Russell Graves est condamné à la pendaison, dans vingt-et-un jours…

Ainsi commence cette nouvelle série d’Anne Perry, qui est en fait un spin-off des enquêtes de Charlotte et Thomas Pitt. Si vous n’en n’avez jamais lu aucun, c’est le moment de commencer, car ce premier tome est bien meilleur que le premier roman de la série originelle. On l’avoue, malgré notre affection pour ses fictions, les derniers tomes des Enquêtes de Charlotte et Thomas Pitt devenaient lourds et ennuyeux. Alors qu’ici, elle a déjà dressé le contexte, et les personnages sont étoffés. Entre temps son écriture s’est affirmée, affinée. En repartant à zéro, Anne Perry se débarrasse des petites choses qui encrassent ses récits.

Daniel Pitt est un jeune homme, sûrement plus naïf que son père au même âge, mais qui exerce son métier au siècle suivant, car nous sommes maintenant au début du XXe siècle. La médecine légale commence à étoffer son arsenal, et la psychologie criminelle devient un atout pour les policiers.

Contraint d’enquêter pour tenter d’innocenter son client, notre jeune avocat va mettre en pratique ce qu’il a retenu du travail de son père, tout en bénéficiant d’une aide originale. La fille de l’avocat principal, Myriam fford Croft a fait des études de médecine. Elle a réussi à tous les examens, mais comme c’est une femme, elle n’a pas été diplômée. Pourtant, elle va être d’une aide précieuse pour Daniel, et devenir son médecin légiste.

Autour d’eux, une équipe se forme et promet beaucoup. Nous sommes à la fin de l’époque victorienne, et nous nous approchons de la Grande Guerre. Les progrès scientifiques vont bouleverser la manière de résoudre les enquêtes, sans pour autant révolutionner la vie sociale qui peine à suivre le pas. Voilà de belles perspectives pour planter un décor bien travaillé, et on espère que tous ces éléments vont continuer à produire de belles histoires ! En tout cas, ici c’est réussi !

Fiche technique

Format : semi-poche
Pages : 360
Éditeur : 10/18
Sortie :19 avril 2018
Prix : 14,90 €