To desire a devil – Avis +

Présentation de l’éditeur

NOTHING IS MORE INTOXICATING—

Reynaud St. Aubyn has spent the last seven years in hellish captivity. Now half mad with fever he bursts into his ancestral home and demands his due. Can this wild-looking man truly be the last earl’s heir, thought murdered by Indians years ago ?

OR DANGEROUS—

Beatrice Corning, the niece of the present earl, is a proper English miss. But she has a secret : No real man has ever excited her more than the handsome youth in the portrait in her uncle’s home. Suddenly, that very man is here, in the flesh—and luring her into his bed.

THAN SURRENDERING TO A DEVIL.

Only Beatrice can see past Reynaud’s savagery to the noble man inside. For his part, Reynaud is drawn to this lovely lady, even as he is suspicious of her loyalty to her uncle. But can Beatrice’s love tame a man who will stop at nothing to regain his title—even if it means sacrificing her innocence ?

Avis de Callixta

To desire a devil clôt la superbe série des quatre soldats d’Elizabeth Hoyt. Et, elle réussit encore à nous enchanter. Elle conclut avec l’histoire de Reynaud, comte de Blanchard. Rappelons qu’il faisait partie d’un groupe d’hommes partis combattre lors des guerres indiennes en Amérique. Tous ont été particulièrement traumatisés par ce conflit. Ils ont surtout subi des tortures ou des périodes de détention à cause d’une trahison. L’un des fils rouges de la série est la recherche de ce traitre. A l’issue du dernier tome, il semblait bien qu’il s‘agisse justement de Reynaud, qui ne pouvait évidemment démentir puisqu’il était mort en Amérique. Mais sept ans plus tard, Reynaud va réapparaître à la surprise générale.

Le roman commence précisément par l’entrée tonitruante de Reynaud dans son salon occupé par le nouveau comte de Blanchard, un cousin éloigné. C’est là que vit aussi la nièce de celui-ci, Beatrice. Cette jeune femme de vingt-quatre ans vit depuis de longues années avec son oncle et mène une vie tranquille et rêveuse. Elle a souvent admiré le portrait du superbe Reynaud et est tombé plus ou moins amoureuse de ce jeune homme alors âgé d’une vingtaine d’années. Il est donc presque naturel qu’elle s’attache au soin de Reynaud, qui est fort malade.

Le roman va surtout montrer le traumatisme du jeune homme, et à la reconquête de ses titres et de ses biens. Il avait été une sorte d’enfant roi, aimé de tous, beau et très prometteur. Sa disparition a brisé sa famille et ses parents. Il n’a tenu lors de sa captivité qu’en pensant à reconquérir sa place dans son pays. Quand il revient, il n’a plus rien, et ne sait plus vraiment où est sa demeure, où il a une place. Cet aspect du traumatisme est particulièrement bien rendu et permet de comprendre la hargne qu’il met à se battre pour reprendre ses titres. Beatrice va alors être dans un curieux dilemme, attiré qu’elle est par cet homme qui n’a plus rien à voir avec ce lui de ses rêves de jeune fille et son oncle, qui l’a élevé comme un père, qui vit comme une trahison de ne pas avoir son soutien plein et entier. Beatrice devient une sorte d’enjeu comme le titre de comte et en a parfaitement conscience mais ne peut résister à Reynaud qui a pris l’habitude de s’emparer de ce qu’il veut. La lente progression vers un amour mutuel est très intelligemment menée autour de discussions où, patiemment, Beatrice oblige Reynaud à se confier, où elle s’immisce dans sa vie au point de devenir son point d’ancrage dans un monde qui ne lui reconnaît plus de place. Évidemment, avec cette intimité naît une liaison passionnée comme seule sait les écrire Elizabeth Hoyt.

Elle enrichit de plus son roman d’un contexte très étoffé. Bien-sûr, nous en apprendrons davantage sur le traitre responsable des horreurs vécues par les quatre soldats. D’ailleurs, nous les revoyons tous accompagnés de leurs épouses respectives, et ils vont prêter mains fortes à celui qui est l’un des leurs. Mais Elizabeth Hoyt ajoute une bien intéressante perspective avec une loi que doit voter le Parlement sur le sort des vieux soldats pauvres. C’est intelligent, parfaitement imbriqué dans l’intrigue principale et permet de découvrir un ami de Beatrice lui aussi victime de la guerre. Les personnages secondaires sont de façon générale très bien campés y compris, Charlotte, une amie de Beatrice aux prises avec des problèmes de couple.

Enfin, dans ce riche roman, la boucle se referme aussi pour un autre fil rouge, celui des contes de fées. Chaque livre comme toujours avec Elizabeth Hoyt contient un conte qui se trouve au début de chaque chapitre. Chacune des héroïnes a participé au cours de livres à la confection de quatre ouvrages soi en traduisant, soit en écrivant ou en reliant les volumes. Cette très jolie métaphore se termine ici lorsque Beatrice, la dernier héroïne livre son travail à celle qui l’a initié, Emeline, la sœur de Reynaud et que nous avions découvert dans le premier ouvrage, To taste temptation.

Elizabeth Hoyt montre une richesse d’imagination et une intelligence de construction de ses livres que peu d’auteurs ont en ce moment. Elle domine largement la romance historique géorgienne et nous la retrouverons dans cette période qu’elle affectionne dès l’été prochain avec une nouvelle série intitulée The Maiden Lane. Quant aux lecteurs français, ils découvriront Emeline justement en février dans le premier volume traduit de la série, Les vertiges de la passion.

Ne le manquez pas !

Fiche Technique

Format : poche
Pages : 384
Editeur : Grand Central Publishing
Collection : Legend of the Four Soldiers
Sortie : 3 décembre 2009
Langue : anglais
Prix : 4,66 €