Tanâtos, tome 1 : L’Année sanglante – Avis +/-

Un plan sans faille. chaque pièce prend docilement sa place. Et Tanâtos peut entrer en scène !

Décembre 1913, alors que la menace d’une guerre mondiale se profile, les pacifistes conduits par Jean Jaurès s’efforcent de contrer les volontés bellicistes des nationalistes. Mais dans l’ombre Tanâtos veille. L’homme aux mille visages prend l’identité d’un député de l’entourage de Jaurès et organise le sabotage d’une usine d’armement, revendiquant la destruction au nom d’une organisation secrète pacifique qui serait menée par Jaurès en personne.

Le but de Tanâtos est simple : acquérir une fortune grâce à la guerre et parvenir à celle-ci par la manipulation. Les agissements de Tanâtos, les réactions hystériques des politiques et l’enquête du détective Louis Victor constituent la peinture d’une époque sur le point d’être bouleversée par les intrigues d’un génie du mal.

Une démarche intéressante. Mais curieusement si certains sont prêts à voir dans le bombardement aérien d’une usine d’armement la main d’une organisation ou d’un individu, personne n’envisage que cela soit l’oeuvre d’un Etat, ce qui quand on y réfléchit serait l’explication la plus rationnelle [[le premier bombardement aérien de l’histoire date de 1911 lors du conflit italo-turc]].

Fiche Technique

Scénario : Didier Convard
Dessin : Jean-Yves Delitte
Couleur : Frédérique Avril
Editeur : Glenat
Collection : Grafica
Sortie : octobre 2007
Prix : 12,50 euros
Inédit, grand format, couleurs, 56 pages