Sauve-la-vie – Avis +/-

Quelle mort est la plus douce ? La pointe d’une lance cosaque ou le tranchant cruel de l’air glacé ?

16 novembre 1812, au cœur de l’Empire russe, le caporal Barthélémy Germinal et sa compagne la vivandière Fanfan La Griotte espèrent le retour de « Sauve-la-vie ». Ce tambour de dix ans est le fils du caporal Germinal. Il est né en Thermidor de l’an X (juillet 1802 : la même année que Victor Hugo, Alexandre Dumas et la Légion d’honneur).

Mais « Sauve-la-vie » est isolé avec les troupes du maréchal Ney. Il doit affronter le froid de l’hiver russe, les Cosaques, les loups et plus surprenant des soldats français. Ces derniers en veulent au contenu de son sac qu’il trimbale précieusement avec lui au cœur de la retraite de Russie.

Cette série historique présente les dernières années du règne de Napoléon. Le contexte désespéré place régulièrement les héros en situation critique.

On trouve parmi les nombreux personnages des figures pittoresques comme le soldat Mathieu Laridelle. Il a raté les vendanges à cause de la campagne de Russie, alors il « vendange » les Cosaques. Il y a aussi Goustan Louarennec qui est un peu… beaucoup amoureux de Fanfan la Griotte. Il voudrait qu’elle devienne sa crêpe, son beurre salé, son andouille de Guéméné (il est Breton).

Le scénario précise régulièrement le contexte historique, ainsi nous apprenons que le soldat Clément Poireau dit la Bouffarde est un « vendu » (un soldat remplaçant).

Personnages pittoresques, contexte historique hors-normes, situation dramatique : tous les ressorts scénaristiques sont parfaitement exploités et servis par un dessin compétent.

Fiche technique

Format : album
Pages : 56
Scénario : Pascal Davoz
Dessin : Philippe Eudeline
Couleurs : Veronique Robin
Editeur : Idées +
Collection : Aventure
Sortie : 26 juin 2020
Prix : 16 €