Rap Stories – Avis +

La verve démarre dès l’intro de l’album « Ouais ! C’est moi le mec de pas le temps. Plus de 15 ans de musique et premier tube à 34 ans » alors que si on regarde bien sa biographie il bosse comme une brute depuis des années et qu’il a écrit la BO de Taxi 2 par exemple ([[Il adore le cinéma : ses chansons sont d’ailleurs très visuelles. Les deux mots sont étranges dans la même phrase mais c’est assez vrai.]]). Notre première interrogation tourne bien sûr autour de Prisons Break. La question a été posée des milliards de fois, mais il y répond quand même gentiment. On lui a proposé de créer un générique pour une série américaine huit mois avant qu’on en entende parler en France. La sélection se déroule comme un casting. Et sa chanson qu’il voulait le plus proche possible de l’esprit de la série est sélectionnée. Pour couper court aux rumeurs qui prétendaient qu’il y tournerait, il précise qu’il ne participera pas à la fuite des deux frangins.

Le premier single (Ta meuf) est parti d’un délire qui prolonge allègrement. Il donne complètement le ton de l’album : c’est du rap hilarant en lieu et place du rap « social » un rien plus « agressif ».

Faf Larage est formidable. C’est la première fois que je repars de l’interview plus impressionnée qu’au moment de mon arrivée. Il discute sans difficulté, répond aux questions même les plus idiotes ou celles auxquelles il a répondu des centaines de fois. Il explique son boulot seul ou avec son frère, membre d’I am. Il doute et hésite. Sa seule envie est de communiquer avec son public. C’est un homme touchant, à l’identité artistique marquée, loin d’être aseptisée.

Bref, même quand on n’aime pas spécialement le rap, un album comme le sien fait un bien fou car, quand la musique est bonne et que l’artiste sort ses tripes pour réaliser son travail, il est toujours utile de le signaler au-delà des goûts.

Fiche Technique

Interprète : Faf Larage

Éditeur : M6 Interactions

Date de parution : 12 février 2007

Prix : 13 €

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Larage roule pour Prison Break