Old Joy – Avis +

Old Joy résulte du travail groupé de Justine Kurland (photographe), Jonathan Raymond (écrivain) et Kelly Reichardt (cinéaste). Les deux premières personnalités se sont rencontrées sur Artspace Books, un forum d’échange artistique. Au départ, il s’agissait de dépeindre par la photographie et l’écrit les paysages américains : la nouvelle Old Joy était née. C’est là que Kelly Reichardt entre en scène et l’adapte au cinéma.

Résumé

Alors qu’il s’apprête à devenir père, Kurt, un jeune trentenaire, reçoit l’appel de Mark, un de ses anciens compagnons de route. Ce dernier lui propose de passer deux jours en pleine forêt, près de sources d’eau chaude. Kurt accepte l’invitation avec plaisir et un certain soulagement, heureux de retomber dans la période bénie de l’insouciance alors que les responsabilités sont proches.

Avis de Cécilia

Entre le road-movie et le buddy-movie, Old Joy évoque surtout le parcours de deux personnalités qui ont évolué très différemment. Le long-métrage est très similaire à un documentaire traitant de la génération hippie. La première moitié a perdu toutes ses illusions et intégré la société de consommation malgré elle. L’autre moitié a continué à rêver et est restée sur la borde de la route.

Old Joy est également une fable sur la maturité, son sens et sa signification exacte. Ce film est dramatique. La tristesse et la nostalgie transpirent de la pellicule. La réalisation et le scénario sont minimalistes et silencieux. Ils se trouvent très loin des bavardages superflus. Un vrai beau film.

Fiche Technique

Titre original : Old Joy

Genre : drame

Avec Will Oldham, Mark London, Tanya Smith, Keri Moran, Matt MacCormick, Robin Rosenberg et Darren Prolsen

Date de sortie : 25 juillet 2007

Durée : 76 minutes

Année de production : 2006

Distributeur : Épicentre Films

Récompenses : Tiger Award à Rotterdam 2006, prix de la presse à Paris Cinéma 2006, prix du jury pour le meilleur réalisateur à Newport 2006, prix du meilleur long-métrage de fiction à Sarasota 2006

Adapté de la nouvelle éponyme écrite par Jonathan Raymond