Sur une petite île de pêcheurs en Écosse, un groupe de demandeurs d’asile attend de connaitre son sort. Face à des habitants loufoques et des situations ubuesques, chacun s’accroche à la promesse d’une vie meilleure. Parmi eux se trouve Omar, un jeune musicien syrien, qui transporte où qu’il aille l’instrument légué par son grand-père.
Avis de Valérie
Si l’Écosse fait rêver, de nos fenêtres, ce n’est pas le cas lorsqu’on est parqué dans une île presque déserte, tout au nord du pays, sans rien à faire, car on attend la décision de réfugié politique… ou d’expulsion.
Omar a fui la Syrie avec ses parents pour la Turquie où les conditions sont terribles même s’ils sont en paix (toute relative). Sa famille l’envoie au Royaume-Uni, lui qui est particulièrement doué pour la musique. Un vrai artiste, peut-être pas armé de la même manière pour survivre à tout ça.
Mais l’éloignement est dur surtout qu’ils sont peu de réfugiés politiques et que la population clairsemée ne sait pas comment gérer ces étrangers, par manque d’empathie mais plus sûrement car il y a une absence de culture générale. Omar s’est rapproché d’un Afghan, Farhad, rayon de soleil
Et Omar, ne quitte pas son oud, précieux instrument, mais surtout symbole de ce qui le retient à ses racines, son avenir et son prétexte occidental…
Quel beau film, très joliment interprété par des inconnus qui font passer beaucoup d’émotions, d’informations et de résilience sur des existences traumatisées. Il n’y a pas de jugement ou de volonté de moquer l’égoïsme de l’Occident, même s’il y a bien une confrontation entre des destins si différents. La lisibilité de la trame et son sujet permet au minimum la réflexion.
C’est souvent drôle, souvent tendre, même si des écueils douloureux peuvent affleurer la surface. C’est visible par tous, ce qui en fait un bon moment de cinéma pour la famille, pour ensuite en discuter ensemble. À voir absolument.
Fiche technique
Sortie : 4 mai 2022
Durée : 104 minutes
Genre : drame
Avec Sidse Babett Knudsen, Amir El-Masry, Kenneth Collard…