Les élections de la colère – Avis –

George W. Bush a certainement été une des intelligences les plus remarquables de notre temps. Avec une vision exceptionnelle des grands problèmes et du monde.

Le 8 novembre 2016, les électeurs américains choisiront le 45e président des États-Unis.

Pour Jean-Jacques Vitrac[[conseiller international en stratégie économique & politique et membre de l’association américaine des conseillers politiques (AAPC). En 2014, il a été élu Conseiller Consulaire de France à San Francisco où il réside.]] ces élections se caractériseront par un ras-le-bol du politiquement correct, de la gauche révolutionnaire d’Obama et de la gauche caviar des Clinton.

Outre la présentation de différents scandales financiers (n’étant le fait que des Démocrates), il est établi (par l’auteur) que le gouvernement américain actuel procède à une maîtrise et à une manipulation parfaite des réseaux sociaux et de l’information même internationale.

Parallèlement, le président des États-Unis, ses ministres de la Justice successifs, Eric Holder puis Loretta Lynch ainsi que d’autres personnalités afro-américaines de son entourage auraient provoqué de véritables mouvements insurrectionnels à Ferguson et ailleurs, détruisant de nombreuses propriétés, des voitures et des commerces. Alors qu’ils donnaient également des instructions à la Police pour qu’elle n’intervienne pas.

Qui sera le prochain président des États-Unis ? Hélas, il doit être né américain, ce qui écarte de nombreux candidats qui pourraient pourtant faire de très bons présidents… (Jean-Jacques Vitrac aurait-il en tête un ancien gouverneur de Californie né en Autriche ?).

Qui reste-t-il ? Il faut un homme vraiment libre pour un pays qui veut retrouver sa liberté perdue. Cet homme exceptionnel sinon providentiel est, bien entendu, Donald Trump… : l’incarnation de la colère publique !

Mais outre Hillary Clinton, Donald Trump a dû faire face au socialiste Bernie Sanders [[il s’est retiré en juin 2016]].

Ceci est l’occasion pour Vitrac d’envisager l’hypothèse, en fait non d’affirmer haut et fort, qu’en favorisant la candidature Sanders aux élections présidentielles de 2016, l’extrême gauche du Parti démocrate lui procure une tribune susceptible pour le moins de créer aux USA un mouvement révolutionnaire marxiste, voire cryptocommuniste, susceptible de faire dériver les États-Unis dans une direction radicalement différente du capitalisme traditionnel.

Ah ? D’ailleurs, Barack Obama aurait déjà annoncé cette « dérive » socio-politique dès sa campagne électorale de 2007, en affirmant qu’il voulait « radicalement changer l’Amérique ». Plus récemment, la Maison Blanche et son Administration – en particulier le ministère de la Justice – ont provoqué de graves divisions parmi la population. La « preuve » est faite : les adversaires de Trump sont de dangereux révolutionnaires.

Un essai n’a pas pour destination de se montrer objectif. Cependant ici le propos se révèle quelque peu outrancier. La méthode consiste à présenter des scandales et des dysfonctionnements certes authentiques, mais en écartant ceux dont les responsables sont les Républicains. Or ils furent assez nombreux lors de l’administration Bush (second du nom).

Curieusement, Vitrac dédouane celui-ci en affirmant que George W. Bush dispose d’une intelligence les plus remarquables de notre temps.

Ah bon ?

Voyons. Je suis personnellement persuadé que Georges W. Bush n’est pas aussi stupide qu’il essaie de le faire croire. Une personne capable de piloter un avion à réaction[[Georges Bush s’engagea dans la Garde nationale où il apprit à piloter un F-102]] doit être douée d’un minimum d’intelligence.

Cependant lorsque le 43e président des États-Unis déclare “Les gens s’attendent à ce que nous échouions. Notre mission est de dépasser leur attente.” , il faut envisager soit une perte brutale de ses capacités intellectuelles ou bien qu’il joue la comédie à destination d’une partie de son électorat. Celle-ci n’aimerait pas avoir pour dirigeant une personne plus pourvue en matière grise que certains de ses électeurs.

Ceci expliquerait d’ailleurs certains propos absurdes de Donald Trump (non-mentionnées par Jean-Jacques Vitrac).

Cependant, Vitrac n’argumente pas sur le génie de Bush. Il se contente de l’affirmer. Ceci fait d’ailleurs considérablement chuter la crédibilité de cet ouvrage. Par contre, l’auteur démontre (avec des arguments absolument pas objectifs) que les Démocrates sont des corrompus et qu’une grande partie d’entre eux œuvre à des pratiques révolutionnaires.

Bref, il est vraisemblable que cet ouvrage ne convaincra que ceux ayant déjà une haute opinion de Donald Trump et une très mauvaise de Barack Obama et d’Hillary Clinton. Quoique… le fait que Donald Trump soit parvenu au sommet du Parti républicain semble indiquer que tout est possible.

Fiche technique

Format : ebook
Pages : 156
Editeur : autoédition
Prix : 4,99 €