Les ailes de la nuit – Avis +

Présentation de l’éditeur

Après une vive déception amoureuse, Amelia Hathaway n’espère plus se marier, d’autant qu’elle est devenue le pilier de toute la famille. Le jor où elle vient récupérer son frère Léo dans les bas-fonds de Londres, elle rencontre Cam Rohan qui gère un club de jeu.

Un homme déroutant et inclassable, ni gentleman ni canaille, qui transforme en or tout ce qu’il touche. Pour la première fois de sa vie, Amelia serait tentée de s’appuyer sur cette épaule solide, mais elle ne se fait pas d’illusions : pour Cam, l’appel de la liberté sera toujours plus fort que tout…

Avis de Na Dia

Ce premier tome se concentre sur le personnage d’Amélia, jeune femme qui doit prendre en main sa famille, après que son frère, qui vient d’hériter d’un titre qu’il dit « maudit », se noie dans l’alcool et sombre peu à peu dans la folie suite à la perte de sa fiancée.

Dans cette famille, nous rencontrons aussi Winnifred, jeune fille fragile mais aussi courageuse que sa sœur aînée, et qui souhaite par dessus tout guérir (elle souffre d’une faiblesse aux poumons suite à la scarlatine) pour mener une vie normale. Viennent ensuite Béatrix, légèrement cleptomane et Poppy, incorrigible rêveuse. Et pour finir Merripen, jeune Rom qui fut « adopté » par la famille à l’âge de 12 ans.

Enfin notre héros n’est autre que Cam Rohan, que nous avons déjà rencontré, ami d’enfance d’Evangeline (héroïne du tome 3 de la saga des Wallflower) et associé de St Vincent, le mari de celle-ci, il tombe sous le charme d’Amélia lorsqu’elle se rend avec Merripen, dans le club où Cam travaille afin de retrouver son frère.

D’abord réticent face à ce nouveau sentiment qu’il éprouve, Cam finit par se laisser entraîner dans cette passion, quitte à mettre de côté son envie de renouer avec ses origines bohémiennes. De l’autre côté, Amélia ne l’aide pas beaucoup. En effet, celle-ci voue sa vie à s’occuper de sa famille et elle ne veut absolument pas s’engager dans une relation.

Mais avec toutes les responsabilités que cela engendre de s’occuper d’une famille entière,elle se rend compte que Cam est peut être la personne qui l’aidera à faire face à tout ça.

Ajoutons à cela un soupçon de fantastique (avec ce qui arrive à Léo) et notre lecture sera parfaite. Alors bien sûr avec Lisa Kleypas, les héros se suivent.. et se ressemblent… Ici encore un héros qui a construit à la force de ses poignets, qui vient des bas fonds et qui ne peut compter que sur lui. Mais cette recette est toujours aussi bonne et on adore !

Un plus aussi avec ce premier tome qui met brillamment en place les héros des prochains tomes, dont Winnifred et Merripen héros du deuxième tome, dont l’histoire sera, sans aucun doute, aussi belle et réussit !

Avis de Valérie

Les ailes de la nuit est donc le premier tome d’une série inédite en France de Lisa Kleypas. Elle s’attache aux pas de la famille Hathaway, jeunes gens orphelins, dont le fils Leo vient d’hériter du titre de Ramsay et d’une bâtisse en très mauvais état.

L’aînée de la famille, Amelia, prend la décision de fuir Londres avec ses deux soeurs, son frère et leur frère adoptif Merripen (un bohémien adopté par leurs parents lorsqu’ils le découvrirent plus mort que vif à l’âge de 10 ans sur leur terre) pour protéger Léo des ses tendances suicidaires.

Avant de s’exiler à la campagne, alors que Amelia et Merripen était à la recherche de Leo dans les bas-fonds de Londres, ils font la rencontres d’un autre bohémien, Cam Rohan, gérant de la maison de jeux la plus courue du London by night. Il se joint à eux pour trouver le fils prodigue et l’alchimie qui crépite entre la jeune femme et ce Rom les marque tous les deux profondément.

L’histoire est plus complexe que cela et c’est bien le talent de Lisa Kleypas de réussir à brosser tout un monde, une fratrie, des coutumes roms, une vie campagnarde en quelques lignes. Comme à son habitude, elle ne s’entoure ni de cohérence historique ou sociologique, ni d’un scénario équilibré (les failles sont légion) mais sa verve romanesque emporte tout sur son passage.

La puissance de sa narration vous fait plonger dans une délicieuse histoire dont le charisme nous séduit au delà des mots. Amelia et Cam sont des personnages particulièrement attachants et leur amour et d’une telle beauté que le lecteur fait fi de tout besoin de crédibilité. Les personnages secondaires sont également particulièrement présents, chaleureux, uniques passionnants.

Elle se paye même le luxe de saupoudrer le tout d’une touche de surnaturel, qui partout ailleurs aurait été ridicule. Ici, cela agit dans le sens de la trame et renforce sa puissance.

Voici donc l’exception qui confirme la règle : une bonne romance historique peut s’appuyer sur des facilités de scénario, des pirouettes, des détails discordants si le souffle épique qui l’habite vous dévaste avec un tel bonheur !

Avis d’Elaura

Les inédits de Lisa Kleypas pleuvent en ce moment chez J’ai Lu et ce n’est certainement pas nous qui allons nous en plaindre. Lire un Kleypas, c’est comme boire un bon chocolat chaud au coin du feu par grand froid, ça réchauffe les sens et le cœur, des paillettes plein les yeux, un sourire de béatitude sur le visage.

Dans cette nouvelle série consacrée à la famille Hathaway, le premier opus est dédié à la grande sœur, Amelia et son histoire avec Cam Rohan (le personnage ne sera pas totalement inconnu aux fidèles lectrices). Malgré le grand classicisme de la trame, la magie opère toujours, car l’auteur a le talent indéniable de rendre intéressantes les scènes de la vie quotidienne les plus anodines.

Mais faisons tout d’abord les présentations. A ma droite, Amelia Hathaway, seconde d’une fratrie de 5 enfants, pilier d’une famille orpheline dont l’aîné, Léo, qui vient tout juste d’hériter du titre de Lord Ramsay cherche à se suicider à petit feu. Elle est donc l’élément fort, celle qui doit s’occuper du confort et de l’avenir de ses sœurs. C’est une jeune femme autoritaire, qui a l’habitude de s’occuper de la vie des autres et de prendre les décisions seule. Elle est forte, et du haut de ses 26 années elle refuse catégoriquement de se lier à un homme par le mariage, de peur de perdre sa liberté, mais aussi parce qu’elle a eu le cœur brisé.

A ma gauche, Cam Rohan, bras droit de Lord Saint-Vincent le propriétaire du club de jeu le plus célèbre de Londres, le Jenner’s. Moitié irlandais, moitié rom, c’est un homme passionné, un brin dangereux, qui se moque des convenances et qui transforme en or tout ce qu’il touche. Épris de liberté fidèlement à ses racines, il méprise les biens matériels qu’il possède, et ne rêve que d’un retour aux sources, à vivre sans attache au milieu des siens.
Tout les oppose et pourtant, quand ils vont se rencontrer, le désir qu’ils éprouveront l’un pour l’autre ne les quittera plus.

Une histoire certes vue et revue dans la romance, mais quand Lisa Kleypas est aux commandes, l’ennui n’est pas au programme. Toute la première partie du roman raconte l’installation des Hathaway dans leur nouvelle demeure, abandonnée depuis des années.

L’action est absente mais les scènes cocasses se suivent, nous permettant de faire connaissance avec les autres membres de la famille. Notamment celle de Winnifred, née juste après Amélia, et de Merripen, l’enfant adoptif de la famille devenu grand, un rom récupéré par Hathaway père alors qu’il n’avait que 12 ans.

Le reste du récit laisse enfin libre cours à la relation entre Cam et Amélia qui, malgré les nombreuses résistances, succombe aux charmes du tzigane. Une jolie histoire d’amour qui, une fois n’est pas coutume, met vraiment du temps à s’installer, ce qui la rend d’autant plus émouvante.

Un début plutôt réussi pour la famille Hathaway, plein de charme et de sensibilité. La suite consacrée à l’histoire de Winnifred et Merripen est annoncée pour le mois de mars. L’Étreinte de l’aube nous promet encore de belles heures de lecture.

Vivement !

Fiche Technique

Format : poche
Pages : 380
Éditeur : J’ai lu
Collection : Aventures & Passions
Sortie : 5 janvier 2011
prix : 6,90 €