Les 7 Mercenaires – Avis +

Présentation Officielle

L’industriel Bartholomew Bogue règne en maître sur la petite ville de Rose Creek. Pour mettre fin au despotisme de l’homme d’affaires, les habitants, désespérés, engagent sept hors-la-loi, chasseurs de primes, joueurs et tueurs à gages – Sam Chisolm, Josh Farraday, Goodnight Robicheaux, Jack Horne, Billy Rocks, Vasquez, et Red Harvest.

Alors qu’ils se préparent pour ce qui s’annonce comme une confrontation sans pitié, ces sept mercenaires prennent conscience qu’ils se battent pour bien autre chose que l’argent…

Avis de Valérie

On connaît le pitch, même si on n’a vu ni la version américaine (1960) ou celle japonaise datant de 1954 : des fermiers maltraités par un méchant achètent un mercenaire qui monte une équipe de tueurs rémunérés. C’est un pari perdu d’avance, car le félon possède l’argent et l’armée pour écraser toute rébellion.

Dans cette version du XXIe siècle signée par Antoine Fuqua, il s’agit de colons anglophones installés dans une vallée fertile où de l’or a été trouvé. Bart Bogue est un industriel qui ne s’embarrasse pas d’empathie pour obtenir ce qu’il veut. Les moutons, n’ont-ils pas de la laine sur le dos pour être tondus ?

Une jeune veuve décide de recruter un mercenaire pour ne pas perdre plus qu’ils n’ont déjà abandonné, et tombe sur un officier assermenté qui travaille comme chasseur de primes. Étonnement, il accepte et commence à monter une équipe, avec lui cela fera sept mercenaires !

Quel plaisir – voire bonheur – que de retrouver tous les codes du western mis si magnifiquement en image par Antoine Fuqua ! La bande son renvoie au vieux film avec Yul Brunner et Steve McQueen, comme des passages nous rappellent aussi Ennio Morricone. Les superbes plans de l’ouest sauvage, la survie difficile des braves gens, les méchants vraiment dégueulasses comme les héros au coeur pur, tout cela est épique et nous enflamme !

La réécriture de cette mouture, permet les nuances là où il n’y en avait pas. Les bras armés de Chilsom ne sont – pour la plupart – pas sans demi-teintes. D’ailleurs, le casting fait montre d’une diversité ethnique étonnante qui est finalement rafraîchissante. A force, on pensait qu’il n’y avait que des visages pales face aux Indiens. Et le méchant, le génial Peter Sarsgaard, a bien plus de nuances que Mister Grey !

On gagne donc avec cette modernisation à plus de réalisme dans le comportement et les interactions des personnages. Néanmoins, on reconnaît que si Antoine Fuqua a su donner beaucoup d’intensité à l’action et de la testostérone en surcharge aux guerriers des deux côtés, il perd en tension dès qu’il s’agit d’émotions plus fines, mais tout aussi fortes, comme l’honneur, l’affection, la reconnaissance…

Ça ne gênera pas la majorité des spectateurs, mais cela nivelle un chouilla le niveau de ce, par ailleurs, excellent western. De plus, la fin est un peu moins cohérente que le reste du scénario, ce qui est dommage, mais comme pour le reste, cela ne ternit pas le plaisir du visionnage !

Ce bon film d’action propose une galerie de personnages attachants en leur donnant à chacun une vraie présence (un peu moins pour les deux ‘asiatiques’ du casting) et en réinventant le western pour en faire un exercice moderne et beau.

Un succès garanti !

Fiche Technique

Sortie : 28 septembre 2016

Durée : 133 minutes

Avec Denzel Washington, Chris Pratt, Ethan Hawke, Vincent D’Onofrio, Byung-Hun Lee, Manuel Garcia-Rulfo, Martin Sensmeier, Haley Bennett, Peter Sarsgaard, Cam Gigandet, Luke Grimes…

Genre : western