Le pensionnat des innocentes – Avis +

Présentation officielle

Avant de mourir, Teresa Wyatt a juste eu le temps de croiser le regard de son agresseur et de le reconnaître. Mais aussi de comprendre qu’il était trop tard… Pour elle, mais aussi pour ses amis, les cinq du pacte de Crestwood, liés par un secret. Un sombre secret que l’inspectrice Kim Stone va devoir déterrer pour rendre justice aux innocentes oubliées. Bienvenue au Pays noir, dans une région engloutie par la désindustrialisation, le chômage et le charbon, là où tout n’est que poussière…

Avis de Chris

Theresa Wyatt, directrice d’école, est retrouvée morte chez elle, dans sa baignoire. Tout porte à croire qu’elle a été assassinée et que son meurtre voulait être constaté le plus tôt possible par la police. Après quelques recherches, il s’avère qu’elle était très intéressée par les fouilles qu’un chercheur allait commencer sur le terrain d’un ancien pensionnat, à Crestwood. Pensionnat pour lequel elle avait travaillé dix ans auparavant. Rapidement, l’équipe de Kim Stone s’embourbe dans une enquête de longue haleine alors que les cadavres s’amoncellent et que les secrets se dévoilent.

L’héroïne, Kim Stone, est une personne plutôt froide et sèche dans ses rapports avec les êtres humains. Elle garde en elle une rage que le lecteur apprendra à comprendre au fil des pages. Son coéquipier et ami Bryant est tout l’opposé. Avenant et blagueur, leur duo est un peu comme le yin et le yang. Dans ce premier volume des aventures de cette flic qui n’a pas froid aux yeux, les personnages secondaires restent assez peu développés.

Les allergiques aux descriptions seront ravis de trouver là un thriller avec peu de détails concernant les lieux d’investigation. Quelques lignes pour se situer et cela suffit, mais l’ambiance reste en surface. C’est au lecteur d’imaginer les lieux avec les quelques éléments présentés. Quant aux portraits des protagonistes, ils sont assez succincts. Malgré tout, la lecture s’enchaîne rapidement grâce aux dialogues très nombreux et fluides. On apprend d’ailleurs énormément des personnages à travers leurs discussions avec leurs pairs.

L’enquête, bien qu’assez classique dans sa mise en scène, est assez intrigante pour poursuivre la lecture. Les chapitres sont courts et sans transition. Cela peut amener un sentiment de vitesse, mais pas forcément dans le bon sens. On a l’impression que l’auteure s’est surtout attachée à créer des conversations réalistes et teintées autant de sarcasmes que d’humour. La fin est d’ailleurs perturbante, non pas à cause d’un crime horrible, mais dans le déroulé de la révélation. Heureusement, il y a une légère explication par la suite, mais il est dommage qu’on n’en sache pas plus sur les réels impacts de cette conclusion. Peut-être dans la suite ?

Le pensionnat des innocentes est un thriller assez banal dans le cheminement de l’enquête, parfois assez facile, mais il reste une lecture satisfaisante en tout point puisqu’il ne faut pas attendre la suite des aventures de la motarde Kim Stone pour découvrir le fin mot de l’histoire tragique derrière le pensionnat de Crestwood.

Fiche technique

Format : poche
Pages : 464
Éditeur : Pocket
Sortie : 12 novembre 2020
Prix : 8,20 €