Le dernier duel – Avis +

Présentation de l’éditeur

La jeune Lucy Craddock-Hayes est contente de sa vie tranquille à la campagne lorsqu’elle découvre dans un chemin creux, un homme inconscient… et nu !

Simon Iddlesleigh a presque été battu à mort et alors que Lucy le soigne, il prépare sa vengeance ; mais l’honnêteté et la fraicheur de la jeune femme le surprennent et font naître un désir pour elle qu’il contrôle difficilement.

Quant à la jeune femme, elle est séduite très vite par le charme blasé de Simon, ses manières raffinées et même ses chaussures aux talons rouges ! Mais alors que son honneur lui demande d’épargner la jeune femme, ses ennemis se rapprochent de Lucy qui a bien l’intention de ne pas laisser échapper Simon…

Avis de Valérie

Le troisième et dernier tome de la série des Princes de Elizabeth Hoyt est encore une grande réussite. L’auteur alterne avec succès les styles, même si le changement brutal entre la romance bucolique du début du roman et celle plus gothique de la seconde partie peut déstabiliser.

Lucy est une héroïne attachante, tendre et intelligente. Elle vit à la campagne et s’y plait. Pourtant lorsqu’elle découvre ce lord à demi-mort, dans un fossé, et qu’elle lui vient en aide, elle s’aperçoit que son existence manque de piquant, et ce qu’elle prenait pour des sentiments amoureux n’étaient que de la sympathie mêlée à une admiration de convenance.

La première partie nous décrit donc le plaisir à vivre parmi les siens, entourées d’amour et d’amitié, dans un cadre champêtre, loin de l’arrogance de la ville. Nous avons plaisir à croiser le fer avec son bourru de père, ou écouter les jérémiades de leur pauvre serviteur, qui vraiment, vraiment souffre trop pour sortir par cette pluie, ce froid, cette heure de la nuit… Le changement de rythme est alors d’autant plus abrupt, lorsque Simon retourne à Londres et que Lucy l’y rejoint.

Simon, lui, est un personnage qui attire et maintient l’attention des lecteurs. Il est charismatique, puissant et sans pitié. Pourtant son coeur laisse pénétrer le doux visage de son ange – Lucy – qui réussit à le faire plier. Pourtant, son âme tourmentée ne sera pas touchée par l’amour de la charmante jouvencelle. Elle n’arrivera pas à effacer de sa mémoire la vengeance implacable qu’il poursuit. Malgré tout l’amour que Simon lui porte, il ne pourra abdiquer. Il provoque un par un en duel les instigateurs d’un complot qui a coûté la vie à son frère. Et même si les provoqués peuvent se défendre, l’absence de miséricorde de la part de Simon ne leurs laisse jamais aucune chance… Il n’y a jamais qu’une seule issue au combat.

On pourrait reprocher à l’auteur de n’avoir peut-être pas été jusqu’au bout de la noirceur du personnage, comme l’aurait fait Anne Stuart, par exemple. Simon est un homme de bien qui doit (selon ses principes) poursuivre une mission le déshumanisant. Pourtant, Elizabeth Hoyt réussit à nous angoisser, nous faire frémir ou pleurer, pour cet homme à l’âme noire. Les différentes prises de position de Lucy sont, aussi, toujours particulièrement intéressantes et crédibles. Que ferions-nous à sa place ?

Elizabeth Hoyt termine en apothéose sa trilogie, sachant toujours épicer ses récits, les rendre uniques, émouvants et distrayants. Chacun des tomes touchera plus l’un ou l’autre des lecteurs, mais l’ensemble est un petit bijou d’intelligence, d’émotions et d’élégance.

Vivement que J’ai Lu publient sa prochaine série !

Fiche Technique

Format : poche
Pages :
Editeur : J’ai Lu
Collection : Aventures et passion
Sortie : 1er juillet 2009
Prix : 6,50 €