La vengeance de Baudelaire – Avis –

Présentation de l’éditeur

« Paris, septembre 1870, la guerre fait rage. Les premiers obus tombent sur la ville assiégée. Les ouvriers meurent de faim tandis que l’aristocratie se réfugie dans l’orgie et le spiritisme. C’est dans cette atmosphère chaotique que Paul Lefèvre, énigmatique commissaire assidu des maisons closes parisiennes, et son ami, l’inspecteur Bernard Bouveroux, homme curieux et cultivé, auront à résoudre une série de crimes hors du commun.

Toutes les victimes portent un message, sous forme de vers extraits du très controversé recueil Les Fleurs du mal de Charles Baudelaire, mort trois ans auparavant. À mesure que l’enquête progresse sur un chemin encombré de subterfuges et de mensonges, les masques se craquèlent puis tombent, jusqu’à révéler un obscur secret au sein même de la famille Baudelaire. »

Avis de Linagalatee

Le commissaire Paul Lefèvre se voit confronté à des meurtres mystérieux tant par la manière dont ils sont commis que par leur « signature ». En effet Baudelaire est décédé depuis trois ans et un extrait de manuscrit original de son très controversé Les fleurs du mal est trouvé près des cadavres.

Le commissaire se retrouve « kidnappé » et revient à lui, un mystérieux journal posé sur son ventre. Il va beaucoup apprendre de cette lecture.

Autre particularité Paul Lefèvre est un client assidu des bas-fonds de Paris, les ruelles étroites, les maisons closes, les mœurs dissolues de certains aristocrates, les pratiques occultes n’ont aucun secret pour lui. Il a beaucoup appris lors de son armée en Algérie.

Dans un premier temps, ce roman dont l’action se situe durant la guerre franco-prussienne, se révèle être un petit bijou de par son écriture désuète et ses références à un secret de la famille Baudelaire. Mais le charme s’arrête là, puisque quasiment dès le début le lecteur avisé aura tout compris de l’intrigue, ce qui pour un « prix Hercule Poirot du meilleur roman suspense » est plus que décevant.

Par ailleurs, de très larges – trop larges – passages en référence au passé de Paul Lefèvre n’apportent malheureusement aucun charme et n’ont aucun rapport avec l’enquête dont il est question dans le roman.

Et pour finir devoir attendre le chapitre 61 pour enfin retrouver le fil de l’énigme est plus que dommageable pour ce roman qui pourtant commençait sous les meilleurs hospices.

Baudelaire n’aura pas gardé son secret bien longtemps et sa vengeance bien « faible ». Un enchaînement et enchevêtrement de situations saugrenues, vulgaires et graveleuses font de cette histoire un roman de peu d’intérêt.

Fiche technique

Format : broché
Pages : 300
Editeur : MA
Collection : Pôle Noir
Sortie : 19 juin 2013

Prix : 17,90 €