La patience de l’araignée – Avis +

– Le commissaire Mon… commença-t-il.
– …talbano vous êtes! s’exclama Tina avec un sourire qui lui fendait le visage d’une oreille à l’autre. Madonne, c’est génial! J’aurais jamais cru vous rencontrer! Génial ! Toute suante d’émotion, je suis ! Quel bonheur !

La convalescence du commissaire Montalbano est troublée par un coup de fil l’informant qu’une motocyclette a été séquestrée. Un nouvel appel téléphonique et quatre pages plus tard il apprendra finalement que la séquestration concerne en fait la jeune fille possédant la motocyclette. Elle a disparu (la jeune fille et non la motocyclette) ce qui permet de soupçonner un enlèvement.

Dans leur grande sagesse, ses supérieurs ne lui ont pas confié l’enquête mais à un de ses collègues qui étant Calabrais a une grande expérience des enlèvements. Le collègue en question n’étant ni calabrais ni expert en enlèvement, Montalbano ne peut s’empêcher de mener une enquête parallèle.

Les deux enquêtes commencent au milieu d’une hystérie médiatique pour toute la Sicile (et d’une insatisfaction sexuelle pour la personne du commissaire Montalbano). Le pittoresque des personnes, du paysage et des coutumes est parfaitement établi.

La transposition du patois sicilien dans la langue de Molière rend perplexe. On croirait parfois se trouver en présence des dialogues de Yoda, mais apporte une touche d’exotisme non négligeable.

Fiche Technique

Traduction : Serge Quadruppani & Maruzza Loria
Editeur : Fleuve Noir
Collection : Policier / Thriller
Sortie : février 2007
Prix : 20 €
Titre original : La pazienza del ragno
Inédit, grand format, 216 pages