La Maison de Cire – Avis –

L’avis de Cécilia

Remake du film L’homme au Masque de Cire (1953) – lui-même nouvelle version du Masque de Cire (1933) – La Maison de Cire (House of Wax en V.O.) est un classique scénaristique du genre.

1. Les thèmes principaux sont très simples :
La folie intergénérationnelle comme dans Massacre à la Tronçonneuse ;
L’adulte délirant issu d’une famille à la stabilité psychologique et émotionnelle incertaine comme dans Psychose ;
Un aliéné défiguré – au sens littéral et/ou figuré – par des traumatismes enfantins.

2. L’histoire originelle date de 1933 : La Maison de Cire est un film d’épouvante. Le sexe est donc proscrit et prétexte à tuer tous les adolescents en chaleur de la région. C’est une règle inamovible, un principe de base des longs métrages horrifiques. Que serait le pauvre spectateur privé des codes propres au genre ? Largué le malheureux.
Pas de chance pour nos amis.

3. Les jeunes gens tombent en panne dans un lieu isolé en pleine forêt. Cela dit, ils auraient pu se perdre dans n’importe quel autre endroit improbable. Le principe reste le même : des (post-)ados / jeunes adultes sont égarés où la mort via le ou les tueur(s) est la première – pour ne pas dire la seule – âme qui vive à des kilomètres. Dans La Maison de Cire, le bled où échouent nos héros n’est même plus sur les cartes. Ils étaient mal partis…

4. Le concept de famille est également important. Il est plus évident dans La Maison de Cire dans le sens où les rescapés complètement traumatisés sont jumeaux. De plus, ces derniers affrontent des frères.

5. Le groupe est séparé par la force des choses. Et qui dit séparation dit plus de victimes. Car, bien sûr, ils ne communiquent pas entre eux. Ce serait trop facile.

La réalisation respecte également les lois du genre.

1. Les scènes effrayantes se déroulent de nuit. Nous en avons peur car moins de visibilité, entre autre bonnes raisons. Et, puis, franchement qui n’a pas eu peur de ces bruits de parquet bizarres en pleine obscurité ? Les vampires et autres nocturnes n’ont pas été inventés pour rien par notre imagination. Certains films récents – même s’il n’en possèdent pas le monopole – ne se basent que sur ce fait. Darkness et Darkness Falls par exemple. De plus, l’image de l’enfer est très sombre. La nuit est donc très symbolique.

2. L’héroïne n’a pas le sens de l’orientation. Pourquoi grimpe-t-elle à l’étage d’une maison en flamme ? Hein ?!!!? Je vous le demande.

Les personnages sont très caricaturaux : Nick joue le dur, le deux jeunes filles en fleur sont blondes, nous avons également le boulet de service. La recette fonctionne moins bien si le guignol est absent. Et puis, les aléas de la vie étant ce qu’ils sont, Elisha Cuthbert tient le rôle principal. Pour tous ceux qui n’aurait pas reconnu le nom de l’actrice, il s’agit de la gourde qui sert de fille à Jack Bauer dans 24 Heures Chrono. Et, ben, là, tout pareil : elle est nu-nuche. La faute à schkoumoune, tout de même.

Enfin, l’arme du serial killer ! Je vous le donne en mille : c’est un grand couteau de cuisine. Comme c’est original, une arme blanche.

Au delà de tous ces détails propres au style même du film qui passeraient si le tout était bien monté, d’autres points sont mauvais. La tension monte très mal, des scènes disparaissent, nous passons du coq à l’âne…

Fiche Technique

Date de sortie au cinéma : 25 Mai 2005

Avec Elisha Cuthbert, Chad Michael Murray, Brian Van Holt et Paris Hilton

Durée : 1 heure 53 minutes

Interdit aux moins de 16 ans

Budget : 30 millions de dollars

Box Office France : 370 987 entrées

Couleurs

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