Interview avec Nicolas Fauveau auteur de « Numbers »

Après la lecture Numbers, nous avons cherché à en savoir plus sur la gestation de ce livre. Nicolas Fauveau, l’auteur photographié par sa maman à 365 jours en prévision d’une illustration sur Onirik, répond à nos questions.

Onirik : Comment vous est venu l’idée d’un tel livre ?

Nicolas Fauveau : Rien à voir avec le film « Rain Man » ou une certaine forme d’autisme ! Mon fils de 5 ans m’a un jour demandé combien il y avait de spaghettis dans son assiette et de « dents » sur son Petit Lu, alors nous nous sommes tout simplement mis à compter ! De plus, en écoutant la radio, en lisant les journaux ou en regardant la télévision, je me suis aperçu que nous croulons littéralement sous une avalanche de données chiffrées qui, souvent, biaisent notre analyse ou nous dispensent purement et simplement de réfléchir. Bienvenue dans le meilleur des nombres !

O : Après « 333 questions/réponses sur la sexualité », Numbers qui classe des événements sous l’égide des 365 premiers entiers positifs – plus le zéro. Vous aimez les nombres à ce point ?

NF : « Toute chose est nombre », alors oui, j’aime les nombres ! La première mouture du livre allait de zéro à 500, et c’est mon éditeur Philippe Moreau qui m’a conseillé, pour mon équilibre mental, de me limiter à 365. Pour cette fois…

O : Pourquoi le titre « Numbers » ? Est-ce par référence à la série télévisée ou parce que « 365 réponses à des questions que vous ne vous posez pas mais qui vous permettrons de briller en société » était un titre trop long ?

NF : Seconde proposition ! Il ne vous reste plus qu’à inviter vos amis à dîner… [NDLR : encore faudrait-il en avoir !]

O : Quelles idées directrices avez vous eu pour choisir les anecdotes ?

NF : C’est le hasard qui a guidé mes recherches. Mon objectif était juste de compiler toutes les données chiffrées reçues par un individu en une année. Comme le pensait Raymond Queneau, c’est la contrainte de fond qui permet ensuite à la forme de s’exprimer pleinement. Mon livre « Numbers », très modestement, n’est qu’un exercice de style.

O : Combien de temps cela vous a pris de compulser toute cette information et de la synthétiser de la sorte ?

NF : 365 jours et pas mal de nuits blanches.

O : Peut-on trouver une traduction de l’introduction ? [NDLR : l’introduction est sous forme numérique]

NF : Ne mettez pas en doute vos propres capacités intellectuelles !!! Pas besoin de programmes informatiques ni de disques durs ou de processeurs surdimensionnés pour accéder à la connaissance ! La réponse est juste à côté de vous… Bon courage !

O : Comme pour tout recueil d’informations, on a tendance à chercher une bibliographie et des dates de références, on ne trouve pas cela dans votre ouvrage. Est-ce volontaire ?

NF : Pas d’index non plus, au risque de déplaire à Ben Schott ! Ayez confiance… Tout ce qui est écrit dans « Numbers » est vrai ! Et dans le cas contraire, quelle importance ?

O : Avez vous d’autres livres en préparation ?

NF : Numbers, tome II est en route ! Rendez-vous dans 365 autres jours…