Her only desire – Avis +

Présentation de l’éditeur

From the exotic splendors of India to the elegant ballrooms of Regency London, celebrated author Gaelen Foley pens the enthralling tale of a luscious beauty who has sworn never to call any man her master, and the powerful marquess whose passion threatens to conquer her… Born into the wealthy British ruling class of India, Georgiana Knight is as unconventional as she is beautiful. She has sworn not to marry till she meets a man who will treat her as an equal–but that vow doesn’t appease her sensual curiosity. When Ian Prescott, the Marquess of Griffith, arrives on a mission to defuse the threat of war, she is immediately drawn to the mysterious and darkly handsome diplomat, and cannot resist provoking the hidden lust that smolders beneath his cool surface.

Ian is mesmerized by Georgie’s alluring mystique but burdened by a dark secret. And she is a temptation he cannot afford. But when she becomes entangled in his mission, she must be secreted away to England for her own safety. Georgie finds herself in the unfamiliar world of aristocratic London, where Ian becomes her guide, her confidant . . . her seducer. His incendiary kiss sets her soul on fire, and Georgie knows she will never be satisfied until she has made this magnificent man her own.

Avis de Callixta

Gaelen Foley est de retour en France, qu’on se le dise ! Et avec un excellent livre, en plus, début d’une trilogie nommée en anglais Spice, (Epices), comme celles qui embaument l’Inde très présente dans ce roman. Un petit retour en arrière pour comprendre qui sont les personnages mis en scène dans ce roman. La série précédente de Gaelen Foley avait sept tomes dont nous n’avons pu avoir en France que deux traductions, Douces voluptés et Une femme de désirs. Les différents livres racontaient les aventures amoureuses de la famille Knight dont les sept rejetons n’avaient que la mère, la scandaleuse Georgiana, en commun. Avec Spice, Gaelen Foley nous oriente vers les cousins de cette famille, élevés en Inde par leur père. Cette fois-ci, nous avons trois représentants, Georgiana (comme sa tante), héroïne de Her only desire, et ses deux frères Derek et Gabriel. Ce livre est tout simplement excellent dans son genre, celui de la romance traditionnelle très soignée et assumée.

Tous les éléments de ce type de romance sont là : l’héroïne bien plus jeune que le héros, vierge mais flamboyante de passion, prête à se jeter dans tous les combats au risque de sa propre vie. Des rebondissements multiples orchestrés par des méchants assez terribles, un héros séduisant en diable, mâle et plus compliqué qu’il n’y paraît. Ajoutons-y quelques incohérences légères de l’intrigue et quelques anachronismes pour rendre l’histoire plus séduisante à nos yeux modernes et vous avez la romance classique comme on l’aime. Précisons que Gaelen Foley manie le tout à la perfection, maîtrise de bout en bout son roman et ne donne jamais l’impression de récrire pour la énième fois la même histoire.

Georgiana est une jeune femme gâtée par la vie, elle coule des jours heureux dans un pays de cocagne, l’Inde, à Calcutta. Elle y est parfaitement intégrée et se passionne pour le sort de ses habitants, des femmes en général et notamment des Indiennes soumises au monde des hommes. Elle a une affection particulière pour sa tante qui avait mené un combat maladroit sur la liberté des femmes en écrivant un petit traité scandaleux sur la question (qu’elle a d’ailleurs en sa possession) et surtout en multipliant les aventures et les naissances illégitimes. On la découvre au début du roman en train de combattre pour sauver une amie veuve du bûcher rituel. Cela situe tout de suite le personnage ! Précisons que ses combats maladroits conduisent à de vraies catastrophes qui ne sont pas sans évoquer les héroïnes TSTL [[too stupid to live c’est à dire trop idiote pour vivre]] ! Quant au héros, c’est une pure merveille du genre qui rappelle un peu Robert Knight, héros du livre publié en français. Ian Prescott, marquis de Griffith est d’ailleurs un de ses amis personnels et il est la quintessence de l’aristocratie britannique : froid, maîtrisé, remarquablement éduqué, au service de son pays (il est diplomate). Curieuse coïncidence, Ian Prescott porte le même prénom qu’un héros qui lui ressemble beaucoup d’un roman de Laura Lee Guhrke (She’s no princess). Gaelen Foley a remarquablement campé cet homme qui va évoluer grandement lors du roman. Certes, il est le diplomate brillant et composé mais bien autre chose aussi.

Le livre va de rebondissement en rebondissement nous menant d’abord en Inde dont le portrait coloré et vivant est très réussi, bien documenté et apporte un heureux changement de cadre pour un roman régence. Puis la seconde partie se déroule en Angleterre. La remarquable construction du roman fait que les deux parties s’harmonisent très bien, suivent le cours de l’intrigue et des relations entre les deux héros. Et cette relation est la cerise sur le gâteau d’un roman qui avait déjà beaucoup d’atouts ! Gaelen Foley est très douée pour instaurer un climat de tension sexuelle qui monte lentement mais puissamment. Par des dialogues à double sens, des regards échangés, des caresses discrètes, les deux héros se rapprochent, se tournent autour et l’ensemble du roman commence à baigner dans cette atmosphère. Et quand ils parviennent à concrétiser (partiellement) cette tension, c’est délicieux ! C’est exactement ce qui fait oublier les facilités de l’auteur, assez rares il est vrai. Les deux héros et tout particulièrement Ian sont attachants et intrigants. Georgiana évolue, change et Ian se révèle lentement. Comme souvent lorsqu’un héros est aussi froid, cela cache des torrents de passion, de violence, même.

On revoie avec plaisir toute la famille Knight même ceux que nous n’avons pas eu la chance de découvrir en français (quel dommage notamment pour Lucien et Jack !) et les deux frères de Georgiana semblent tailler pour faire de grands héros également. Gaelen Foley prouve en tous cas que l’on peut sans problème écrire des romans dans la veine la plus traditionnelle et accoucher d’un livre enthousiasmant. Certaines auteurs devraient méditer cela !

Fiche Technique

Format : poche
Pages : 480
Editeur : Ballantine Books
Sortie : mars 2007
Langue : anglais
Prix : 5,11 €