Présentation de l’éditeur
Jonathan Harker, jeune notaire est envoyé en Transylvanie pour rencontrer un client, le comte Dracula. L’homme qu’il découvre est une créature démoniaque, un mort-vivant qui se nourrit du sang de ses victimes…
Avis de Claire
Publié pour la première fois en 1897, Dracula, le roman le plus célèbre de son auteur, auquel il consacra près de dix ans de sa vie, l’irlandais Bram Stoker, ami d’Oscar Wilde, est un grand classique de la littérature d’épouvante.
Choisir de présenter ce livre comme celui qui a inspiré la comédie musicale de Kamel Ouali est un parti-pris risqué. En effet, les amateurs patentés qui s’attendraient à trouver dans ce roman les mêmes personnages et la même trame narrative seraient sans doute profondément déçus et complètement désorientés.
Rien à voir en effet entre la comédie musicale et le chef d’oeuvre de Bram Stoker. Jamais égalé, jamais adapté au cinéma à sa juste valeur, sauf peut-être par Friedrich Murnau en 1922[[Murnau a changé tous les noms et les lieux de l’action pour éviter de payer des droits d’auteur, en vain, mais cela reste l’adaptation la plus proche du roman]], Dracula est un authentique mythe.
Tragédie gothique, fleuron de l’épouvante et en rupture avec la rigoriste époque victorienne, ce roman, que l’on peut qualifier de moderne pour son temps, a marqué de manière indélébile la littérature fantastique. On ne peut donc cautionner une version tronquée.
Dans la toute première partie, par exemple, trop de passages manquent pour que l’on ressente vraiment le désespoir de la descente aux enfers du personnage de Jonathan Harker. Nous sommes dans un roman épistolaire, où chaque lettre, chaque fragment de journal intime ou tout autre élément a du sens et est essentiel aux fondements mêmes de l’intrigue.
On ne peut donc que conseiller au lecteur qui n’a pas encore eu le bonheur de lire ce classique, de se pencher directement sur la version intégrale, et pas sur une pâlichonne version abrégée. Ajoutons qu’il ne faut pas se fier non plus à la couverture, point de rose ensanglantée dans le roman, qui est tout sauf « romantique » dans le sens premier du terme.
Fiche technique
Format : broché
Pages : 380
Editeur : Hachette
Collection : Black Moon
Sortie : 14 septembre 2011
Prix : 12 €