Daphné et le duc – Avis +

Présentation de l’éditeur

À la naissance de son fils, le duc de Hastings jubilait. Hélas, l’enfant bégaie ! Affront insupportable pour le duc, qui l’a renié sans pitié. Le jeune Simon a grandi, solitaire et assoiffé de revanche. Après de brillantes études, il a bourlingué de par le monde jusqu’à la mort de son père, et c’est désormais porteur d’un titre prestigieux qu’il rentre en Angleterre.

Il est aussitôt assailli par une horde de mères prêtes à tout pour marier leurs filles. Mais Simon ne s’intéresse pas aux débutantes. Sauf peut-être à Daphné Bridgerton, qu’il a rencontrée dans des circonstances cocasses. Comme Simon, elle voudrait juste qu’on la laisse en paix. Une idée machiavélique naît alors dans l’esprit du jeune duc…

Avis de Valérie

On ne peut que remercier les éditions J’ai Lu de publier actuellement des auteurs renommés à l’international, et notamment Julia Quinn qui est un écrivain de grand talent. Elle se distingue par une romance historique d’apparence classique, écrit sur un ton léger et piquant tout en laissant filtrer une profondeur que l’on n’imaginait pas de prime abord.

Daphné et le duc est le premier tome d’une série narrant les aventures amoureuses d’une fratrie de 8, quatre filles et quatre garçons, au temps de la régence anglaise. Il souffre de la mise en place des différents protagonistes et de l’installation de la trame. Malgré donc un grand talent, nous pourrions trouver ce premier tiers quelque peu maladroit. Pourtant, cette petite défaillance ne gâche en rien la joliesse du récit.

Lorsque nous arrivons au dernier tiers du récit, l’histoire prend alors un ton plus approfondi et offre au lecteur des dialogues d’une finesse et d’une psychologie rare. Boris Cyrulnick définie par résilience ce que Julia Quinn décrit comme de l’amour entre un homme et son épouse qui reconstruit après que tout sentiment a été détruit. Nous ne pouvons qu’être touché par le personnage du duc, qui a tout fait pour se faire aimer d’un père indigne qui l’a rejeté car il bégayait. Puis, lorsqu’il a pu prendre en main sa vie, a tout fait pour le haïr au point de s’interdire de vivre pour ne pas lui donner la satisfaction au travers de la tombe de voir son héritage transmis. Il faudra tout l’amour, toute l’intelligence, toute la sensibilité de la jeune Daphné pour transformer l’essai de son mariage en réussite que le tout Londres lui envie.

Un magnifique roman, qui est à apprécier rapidement, le second volume paraissant en mai.

Avis de GaëlleB

Un vent de fraîcheur souffle sur la collection Aventures et Passion chez J’ai Lu ! Voici enfin venue la publication du premier tome de la série de Julia Quinn consacrée à la famille Bridgerton.

Première fille d’une imposante fratrie de huit où chaque enfant est prénommé en fonction de son ordre de naissance, Daphné (devinez son rang dans la famille…) est une jeune débutante qui ne souhaite qu’une chose : vivre le même mariage que celui de ses parents. Malheureusement, aucun de ses prétendants n’est à la hauteur de ses rêves, surtout pas le dernier grâce auquel pourtant, elle rencontre la coqueluche de la saison : Simon Basset, duc de Hasting. Tous deux mettront au point un plan machiavélique destiné pour lui à écarter les débutantes et leurs mères en mal de prétendant et, pour elle, à trouver la perle rare attirée par l’aura du duc. Mais, bien sûr, tout plan a sa faille.

Si l’intrigue peut paraître convenue, voire sans surprise, la force de ce roman réside avant tout dans son ton pétillant et plein de vie, mais aussi dans ses personnages. Simon cache son défaut d’élocution derrière une diction impeccable, ne prenant la parole que lorsque cela est absolument nécessaire. Il a ainsi acquis une réputation d’homme fier et hautain, en adéquation avec son titre, faisant de lui le célibataire le plus convoité de la saison. A contrario Daphné a grandit dans une famille où choyée par ses parents et ses frères et sœurs, elle a acquis une personnalité avenante et franche. Leurs face à face sont tantôt drôles ou tantôt émouvants ! Julia Quinn excelle dans l’art du dialogue relevé. A ce stade, il est important aussi de pointer du doigt le très bon travail effectué à la traduction. Le texte n’a en effet peu ou pas perdu au passage à la langue française.

Au final, on referme le livre en n’ayant qu’une seule envie : celle de connaître la suite des aventures de cette famille si attachante et découvrir qui sait, l’identité de la chroniqueuse mondaine qui, à chaque début de chapitre, nous ravis de ses commentaires acérés sur la bonne société londonienne.

Fiche technique

Format : poche
pages: 409
Editeur : J’ai lu
Sortie : 2 mars 2009
prix : 7,40 €