DARK WATER

Nakata renouvelle son titre de maître de l’épouvante du cinéma asiatique.

L’auteur de THE RING ne change pas de recette : une jolie femme se débat seule dans un univers incrédule contre un vilain fantôme qui poursuit sa famille.

Certes, cela paraît simplet, mais cette recette reste très efficace. Très efficace grâce à son style : la peur qui intéresse Nakata, c’est celle qui provient du quotidien. Après la télévision dans The ring, l’eau courante devient maintenant source d’angoisse…

Il semble que dans ses films, l’auteur aime laisser planer le doute entre le paranormal ou la paranoïa de la victime semblant atteinte de visions. Il ne donne qu’une très petite place au paranormal qui est placé en général en fin de film sur le levé de voile du fantôme.

Quant au revenant, les amateurs du genre ne seront pas déçus, il obéit parfaitement aux règles : long cheveux noirs, apparitions ponctuelles, issue d’une mort violente, d’une force colossale, etc. Le seul point dérogeant au stéréotype serait l’habit de voile blanc troqué pour un ciré jaune et un sac « Hello Kitty !».

En espérant que les américains réservent « Dark water » un meilleur sort que « The ring » dans leur reprise prévue, pour automne 2005.

Dans tous les cas, je vous conseille de voir l’original avant la reprise.