Ben Hur – Les Cascades de la course de chars


Pour le spectacle de Robert Hossein, il fera vivre la course de chars du film de William Willer (1959). Celle qui oppose Ben Hur (Charton Heston) à Messala (Stephen Boyd). Cette scène d’action est l’une des plus spectaculaires et des plus mythiques du cinéma.

À chaque représentation, Mario Luraschi offrira 14 minutes de cascades en direct. Neuf mois, c’est le temps nécessaire qu’il lui faudra pour présenter ce tableau. Pour que l’entraînement des chevaux soit parfait et obtenir une précision absolue de tous les mouvements, une piste de course (120 m X 180 m) identique à celle du Stade de France a été construite dans sa ferme de l’Oise. Un casting immense s’est déroulé pour choisir 24 chevaux (blancs pour le gentil Ben Hur et noirs pour son ennemi Messala) et 6 meneurs de chars dont Mario Luaschi, doubleur de Ben Hur pour cette scène. L’entraînement des chevaux et des meneurs est identique à celui des sportifs de haut niveau. En effet, cette chute est vraiment très dangereuse, nécessite des années d’expérience aussi bien pour les hommes que pour les bêtes. C’est pourquoi les cascadeurs sont des hommes entre 35 et 50 ans. L’ardeur de la jeunesse est inutile : seule l’expérience des vieux sages compte.

Jack Bauer, héros de 24 Heures Chrono, vient de perdre de la première place de ma liste privée des kamikazes les plus sexy de la planète. Lors du point presse présentant les cascadeurs de la fameuse course en pleine action, j’ai assisté à la vision la plus folle que je n’ai jamais vue. Après quelques tours d’échauffement, la course est lancée en quelques millièmes de seconde. Quatre chars partent à fond (60 Km/heure). Et puis, d’un seul coup et sans prévenir, un des chars part en vrille dans le décor, monte sur environ trois mètres de hauteur. En moins de cinq secondes, le char se renverse et le cavalier chute. Il est alors tiré sur 300 mètres par 2000 kg de muscles. J’ai cru que le doubleur de Messala était mort. Et, pourtan, il se relève sans égratignure apparente, même pas un bleu. C’est à se demander s’il a souffert d’une courbature le soir en se couchant. Et, il part tranquillement s’occuper de ses chevaux.

Alors d’accord, les cascadeurs sont des athlètes de haut niveau, ils s’entraînent longtemps, les chevaux sont scrupuleusement choisis, leur place devant le char – d’une importance capitale – étant minutieusement sélectionnée, le tout est chorégraphié par Mario Luraschi, ils bossent depuis des mois. Quand même !!! C’est très impressionnant. Mon coeur en a même raté un battement.

Je ne sais pas ce que ça donnera sur la pelouse du mythique stade de France. Mais, je pense que ça va le faire.