Arte – Soleil vert


– En raison même de son immense popularité Soleil Vert est devenu un produit rare. N’oubliez pas que c’est mardi le jour de soleil vert.

Le futur : le détective Frank Thorn (Charlton Heston) partage son appartement avec le vieux Solomon Roth (Edward G. Robinson). Celui-ci se souvient d’une époque où la Terre n’était pas surpeuplée, où la pollution était encore acceptable, où la canicule n’était pas permanente, où des animaux vivaient dans des prairies et où il n’était pas nécessaire de se nourrir de cette nourriture synthétique appelée Soleil Vert.

La nouvelle enquête de Thorn concerne le meurtre de William Simonson (Joseph Cotten), l’un des dirigeants de la société agroalimentaire Soylent Corporation fabriquant le Soleil vert. Comme les riches, il dispose d’un approvisionnement en nourriture authentique (sur laquelle Thorn fait main basse). Thorn prend également brièvement possession du mobilier, en l’occurrence Shirl (Leigh Taylor-Young) la ravissante compagne de Simonson. Elle dispose de quelques jours de liberté avant que le nouveau propriétaire des lieux ne s’installe chez Simonson. Lorsque cela se produira, elle deviendra également sa propriété.

Selon l’analyse de Thorn, la mort de Williamson est un assassinat déguisé en cambriolage ayant mal tourné. Son supérieur hiérarchique le lieutenant Hatcher (Brock Peters) a reçu des directives et lui ordonne de clore l’enquête. Throrn refuse et persévère. Un assassin lui est envoyé. Mais c’est finalement Solomon qui va découvrir la vérité.

Le réalisateur de Vingt Mille Lieues sous les mers et des Vikings joue constamment sur le contraste. La grisaille du monde des pauvres s’oppose à la blancheur des demeures luxueuses. De même les couleurs ternes du quotidien cèdent brusquement la place aux magnifiques images du monde du passé.