50 nuances de Grey – Avis +/-

Présentation de l’éditeur

Anastasia Steele, étudiante en littérature, a accepté la proposition de son amie journaliste de prendre sa place pour interviewer Christian Grey, un jeune et richissime chef d’entreprise de Seattle. Dès le premier regard, elle est à la fois séduite et intimidée. Convaincue que leur rencontre a été désastreuse, elle tente de l’oublier, jusqu’à ce qu’il débarque dans le magasin où elle travaille à mi-temps et lui propose un rendez-vous. Ana est follement attirée par cet homme.

Lorsqu’ils entament une liaison passionnée, elle découvre son pouvoir érotique, ainsi que la part obscure qu’il tient à dissimuler… Romantique, libératrice et totalement addictive, la trilogie Fifty Shades, dont Cinquante nuances de Grey est le premier volume, vous obsédera, vous possédera et vous marquera à jamais.

Le roman le plus vendu dans le monde en 2012.

Avis d’Emilie

Par où commencer… Beaucoup de choses à dire sur un roman qui a tant fait parler de lui !

Débutons par le positif. Le livre se lit vite, et facilement. C’est excitant, agréable, et donne envie d’explorer de nouveaux horizons, sexuellement parlant. On apprécie aussi que nos héros se protègent (préservatif et pilule sont cités régulièrement). Toutefois, de nombreux défauts, mineurs certes, mais qui s’accumulent, font grincer des dents.

L’écriture tout d’abord. Elle est hachée. On change de paragraphe et hop !, on change de jour, de lieu ou de sujet comme en claquant des doigts. Ce texte a d’abord été une fanfiction, texte qui se publie par épisode, et on le ressent. Ça manque de fluidité.

Ensuite, aucune lectrice (ou lecteur) avertie des choses pour adultes ne s’y laissera pas prendre. Orgasme systématique, et dans des conditions où il semble difficile d’y parvenir (on ne vas pas révéler l’intrigue, mais l’héroïne est pour le moins inexpérimentée), des lieux communs à chaque scène de rapport sexuel (on crie le nom de son ou sa partenaire lors de l’orgasme par exemple), un cruel manque d’imagination dans ces scènes…

On maudit également cette écriture à la première personne. C’est amusant les 100 premières pages, mais ça devient vite très, très lourd. Ana, notre héroïne « oie blanche » nous expose une fois par page la dualité entre sa « déesse intérieure » et sa « conscience » (sic). Ce qui se traduit pour la lectrice par une agaçante opposition entre ce qu’une femme peut désirer sexuellement et ce qu’une femme bien sous tout rapport ne devrait pas faire (ou faire).

En gros, être une pute (c’est vraiment ce qui est dit dans le roman !) ou avoir du plaisir. Ah bon ? Il faut choisir ? On regarde son calendrier : on est bien en 2014 et l’édition originale date de 2012 pas de 1850. Et puis, était-il vraiment absolument nécessaire de mettre des insultes et grossièretés toutes les 10 lignes ? Les « Bordel« , « Nom de Dieu » et « Putain » s’enchaînent avec une fabuleux manque d’à propos.

En conclusion, le roman reste décevant. Il n’a de SM que de nom, le pire qui sera évoqué en presque 700 pages sera le fouet. L’intrigue est cousue de fil blanc, l’ensemble n’est guère surprenant et les héros, attachants au début, finissent par nous faire grincer des dents.

Fiche technique

Format : poche
Pages : 672
Editeur : Le livre de poche
Sortie : 5 février 2014
Prix : 7 €