#Expo : Juifs et Musulmans

A découvrir, du 5 avril au 17 juillet, au Musée de l’Histoire de l’Immigration, l’exposition Juifs et Musulmans, de la France coloniale à nos jours, plus d’histoire, moins de clichés.

La France d’aujourd’hui est le pays d’Europe qui compte les populations juive et musulmane les plus importantes du continent. Une expo courte mais passionnante qui met en lumière les relations étroites entre les deux communautés. A voir au Musée national de l’histoire de l’immigration jusqu’au 17 juillet au Palais de la porte Dorée, dans le 12e arrondissement.

Nous avons pu visiter l’exposition en avant-première, avec les commissaires, Karima Dirèche, Matthias Dreyfuss et Benjamin Stora qui nous ont rappelé l’importance de la démarche scientifique et civique d’une telle exposition, en particulier dans le contexte politique actuel. Cette exposition est en phase avec les thématiques du musée qui réfléchissent sur la société française.

La scénographie suit un parcours chronologique et montre comment et combien les relations entre les deux communautés ont été transformées et influencées par la politique française lors de l’aventure coloniale, notamment depuis le Décret Crémieux (1870), qui accordait la citoyenneté française à la population juive, faisant des Musulmans des éternels « indigènes », jusqu’à l’abrogation du même décret en 1940.

L’Histoire de ces deux communautés et des liens qui les unissent est en évolution constante, c’est pourquoi l’exposition se termine par la parole de la jeunesse, avec un court métrage signé Valérie Mréjean, Quatrième Sarcelles, où des adolescents répondent à des questions sur différentes thématiques contemporaines. Une partie de ces collégiens vient d’une école juive privée, l’autre d’un collègue public laïc voisin. Les élèves ne se connaissent pas, mais ont de réponses en commun et les mêmes rêves.

A découvrir, car c’est un pan de notre histoire encore douloureux, et méconnu, et rien que l’entrée vaut le déplacement, avec cette monumentale oeuvre boule, Big Bang de Kader Attia 2005 qui ouvre l’exposition.

Claire