The undoing of a lady – Avis +/-

Présentation de l’éditeur

When her childhood friend Nathaniel, the Earl of Waterhouse, betroths himself to a pea-brained heiress, Lady Elizabeth Scarlet decides to save him from making a big mistake by kidnapping him on the night before his wedding. But when unexpected passion flares between herself and Nat, Lizzie is seduced and ruined. With Nat insisting on marriage to save her reputation, can the fiery beauty win her husband’s love – after their marriage ?

Avis de Callixta

Nicola Cornick s’est affirmée depuis plusieurs années déjà dans la romance Régence la plus traditionnelle. Elle a publié récemment une nouvelle série autour d’un village du nord de l’Angleterre, Fortune’s Folly, qui porte le nom de la famille de nobliaux qui en est le plus beau fleuron. C’était le cas jusqu’à ce qu’un héritage place le manoir familial entre les mains de Monty Fortune, un bien triste sire. Nicola Cornick consacre sa trilogie à trois jeunes femmes, amies de longue date. The Undoing of a lady est le troisième tome suffisamment indépendant des précédents pour être lu seul, et il raconte l’histoire de la jolie et fantastique Elizabeth Scarlett, demi-sœur de Monty Fortune.

Visiblement, l’histoire de la jeune femme a commencé dans les livres qui précèdent et notamment son idylle évidente pour tous avec un ami de la famille, Nathaniel, le comte de Waterhouse. Lizzie est plutôt indisciplinée. Son enfance a été moins que conventionnelle puisqu’elle a été élevée par sa mère, grande amoureuse qui a fini par sombrer dans l’alcool, par un père infidèle et fêtard, puis par des gouvernantes qui ne sont jamais restées très longtemps. Elle n’a plus maintenant que ses deux demi-frères : Monty, alcoolique et Tom, violent et manipulateur. Le récit commence très abruptement lorsque la jeune Lizzie, préfère séquestrer son ami Nat plutôt que le voir épouser une jeune fille riche mais fade. L’originalité du roman est alors que ce qui commençait comme une gentille romance assez improbable où une jeune héritière fait le projet insensé de kidnapper un homme, bascule très vite dans une situation bien plus dramatique et sombre.

L’audacieuse Lizzie se jette à la tête de Nat et obtient ce qu’elle ne cherchait pas : une séduction plutôt rapide qui la déstabilise totalement. Le personnage de Lizzie est passionnant et original. Loin d’être une gentille jeune femme un peu fofolle, elle va se révéler très tourmentée avec une tendance à l’auto-destruction et une propension à l’excès qui la conduira à enfourcher telle Lady Godiva, un cheval totalement nue. C’est d’ailleurs là où Nicola Cornick surprend mais aussi manque un peu son objectif. Lizzie est une jeune femme bien plus complexe que la capricieuse qu’elle semble être. Elle est tourmentée, complexe et sauvage. Mais l’auteur n’exploite pas totalement ce personnage et minimise les réactions de son entourage qui devrait être horrifié. C’est dommage parce cette héroïne était nouvelle et forte. Auprès d’elle, Nat est un héros tout aussi intéressant, lui-même très torturé par son passé et par sa situation familiale. Nicola Cornick montre combien ces deux personnages qui croient se connaître très bien se découvrent véritablement. Tous deux vont se faire beaucoup de mal par peur de leurs sentiments, ou par fierté.

Le contexte qui entoure Lizzie et Nat ne manque pas d’intérêt même si les intrigues secondaires sont un peu fades. Une d’elles permet de montrer combien la fiancée que Nat devra abandonner dès le début du livre, va trouver l’amour, elle aussi. Si l’histoire est mignonne, elle est assez improbable et manque de piquant. L’intrigue policière qui se met en place au cours du livre est sans doute sous-exploitée également. Nat et les héros des livres précédents sont des enquêteurs pour la couronne et vont être confrontés à un meurtre. L’enquête est presque inexistante au cours du livre ne réapparaissant que fort brièvement à la fin du roman. Malgré ses limites évidentes, Nicola Cornick retient l’attention du lecteur avec facilité. Son couple de héros est vraiment réussi et les longs passages consacrés à leur vie commune ou à leurs difficultés sont passionnés et originaux pour un auteur qui est classée très traditionnelle. Si Nicola Cornick parvient à conserver son niveau d’écriture tout au long d’un roman, elle sera parmi les meilleurs de ce genre.

Fiche Technique

Format : poche
Pages : 384
Editeur : Harlequin Books
Sortie : 1 août 2009
Langue : anglais
Prix : 5,59 €