Représailles – Avis +

Présentation de l’éditeur

Sur une route en pleine nuit, en Corse. Un SUV prend en chasse une famille suisse. Leurs deux petites filles endormies à l’arrière, Tom et Adèle hésitent : continuer cette course-poursuite insensée, au risque de finir dans le décor, ou s’arrêter et faire face à ceux qui les traquent ?

Une route à flanc de ravin la nuit, non loin du désert des Agriates en Corse. Telle une bête en maraude, un SUV prend en chasse une famille de vacanciers. Leurs deux petites filles endormies à l’arrière, Tom et Adèle ont deux solutions : continuer cette course-poursuite insensée, au risque de finir dans le décor, ou s’arrêter et faire face à ceux qui les traquent. Ils choisissent la seconde.

Et sombrent à leur corps défendant dans une spirale de violence dont les racines plongent très loin : au cœur des secrets ancestraux de l’île, de l’honneur des familles, des omertas sans fin. Pour y survivre, Tom et Adèle devront renouer avec leurs propres démons, et les libérer, quelles qu’en soient les conséquences.

Avis de Thérèse

Il était une fois une famille de gentils et trois méchants. Les méchants sont morts. Mais reste-t-il des gentils ? La violence réveillée par nécessité de survie peut-elle accepter de se remettre en sommeil ensuite ?

Pourtant, tout commençait bien pour Tom, enseignant et écrivain suisse, son épouse Adèle et leurs petites filles April et Lucie, roulant sur cette jolie route de Corse où ils s’offraient une semaine de vacances en famille. Mais la route peut sembler un peu oppressante en pleine nuit, et elle le devient beaucoup plus quand ils sont pris en chasse par un 4×4 occupé par trois mastodontes qui ressemblent fort aux ogres des contes de fées. La confrontation va être violente, extrêmement violente, et va s’achever de manière inattendue.

Florian Eglin aime la précision et les détails… La description des scènes de violence est quasi chirurgicale, totalement gore. Les scènes de sexe n’ont pas grand-chose d’érotique, très crues, à la limite de la pornographie.

Le cauchemar va durer une semaine pour Tom et sa famille, pendant laquelle il va croiser des parrains corses, des policiers, des cannibales, des rites ancestraux, des brutes en tous genres… Et des femmes. Les femmes sont sans conteste les personnages les plus forts et les plus marquants de ce roman : Adèle, Graziella, Catalina, et même les petites filles.

Florian Eglin maîtrise parfaitement le rythme de son récit, avec parfois une succession de phrases très courtes, qui claquent, quelquefois sans verbe, pour les situations de stress et d’urgence, et parfois de très longues phrases (jusqu’à deux pages pour une seule phrase) pour décrire la montée en puissance d’un sentiment (colère, rage).

Un peu trop de clichés sur les Corses, tous brutaux, bandits, incultes. Un peu trop de zones d’ombre et de questions sans réponse. Un peu trop de violence grandguignolesque. Mais…

Mais si vous aimez l’action, si vous aimez l’hémoglobine, si vous aimez la violence extrême, si vous aimez les méchants très méchants, si vous aimez les gentils qui ne le sont pas toujours, vous allez adorer ! La meilleure manière de supporter cette lecture est de l’imaginer comme un scénario de Quentin Tarantino, là où l’excès de violence crée une sorte de distanciation.

Fiche technique

Format : poche
Pages :‎ 464
Éditeur‏ :‎ Pocket
Sortie : 29 avril 2021
Prix : 7,95 €