Qui veut la peau d’Anna C. ? – Avis +

Présentation de l’éditeur

La trentaine, Marie est une célibataire endurcie. Bibliothécaire modèle, elle apprend un jour une formidable nouvelle : son odieuse supérieure est morte étouffée avec un beignet. Enfin l’avenir lui sourit, enfin elle va accéder au poste de directrice. Mais, au lieu de promouvoir l’employée modèle, le grand patron nomme la maîtresse du maire, belle à tomber mais bête comme ses pieds.

Et puisque la poisse est généreuse, Marie se trouve mêlée à un incroyable quiproquo. Un soir, pour chasser un ado boutonneux lui faisant des avances, elle prétend s’appeler… Anna Costello, un nom entendu par hasard. Peu après, elle se retrouve traquée par des malabars recherchant justement une certaine Anna Costello !

Mais qui est donc cette Anna C. ? Pour se sortir de cette embrouille, la sage bibliothécaire peut compter sur l’aide du séduisant Grégoire, un architecte SDF qui a volé à son secours. Ils ne seront pas trop de deux pour l’aider à reprendre sa vie en main…

Avis de Valérie

Marie Martin est bibliothécaire à Paris, et son quotidien est plutôt routinier. Jusqu’au jour où sa chef tyrannique décède et libère ainsi son poste. Étant la plus à même de lui succéder, elle s’y prépare mentalement sans même une larmichette pour la décédée… Mais c’était sans compter sur les voies impénétrables de l’adjoint au maire d’arrondissement plus porté sur les blondes évaporées que sur les trentenaires consciencieuses.

Pour couronner le tout, la cousine de Marie lui impose un rendez-vous avec un mystérieux Grec, le soir de la Saint-Patrick dans un pub britannique… Attendre seule un rustre qui ne montre pas le bout de son nez, fait de la jeune femme la proie idéale pour des étudiants boutonneux qui tentent de l’accoster. Pour s’en débarrasser, elle invente un nom qu’elle a dû entendre ailleurs : Anna Costello.

Cela déclenche une suite de catastrophes, qu’elle va régulièrement alimenter en agissant souvent en dépis du bon sens. Mais notre héroïne a la chance d’être bien entourée par Grégoire, un jeune SDF qui lui a sauvé la vie à la sortie du pub comme de sa meilleure amie et voisine Olivia.

On l’avoue, Marie s’enferre quelques fois dans ses erreurs, et au début ça n’aide pas à la trouver vraiment sympathique. Face au raisonnable et intelligent Grégoire et à la pragmatique Olivia, certains lecteurs pourraient être irrités, mais c’est justement ce déséquilibre qui rend le tout si attachant. Et il va s’en dire que sans les gaffes de Marie, l’aventure aurait tourné court.

L’écriture de Sophie Henrionnet est comme d’habitude pétillante et vive. Elle nous emporte dans un suspense d’abord léger, puis de plus en plus soutenu, sans que cela soit le principal intérêt du roman. C’est aussi drôle et entraînant, et délicieusement humain : on ne voit pas le temps passer.

On apprécie vraiment la gentillesse de Grégoire, la loufoquerie des parents de Marie comme Olivia et sa relation amoureuse. Marie est un personnage qui a ses qualités et ses défauts, mais qui évolue au cours de l’aventure. La romancière a le chic pour brosser des portraits de femmes qui font rêver, mais sont malgré tout comme nous !

Qui veut la peau d’Anna C. ? est un bonbon sucré comme il faut, relevé légèrement par un peu d’acidité et de fraîcheur, que l’on déguste avec délice jusqu’au bout !

Fiche Technique

Format : broché
Pages : 304
Editeur : City Edition
Sortie : 22 février 2017
Prix : 17,50 €