Puritaine et catin – Avis +

Présentation de l’éditeur

Jeune veuve, Anna Wren vit avec sa belle-mère.

L’argent se faisant rare, elle envisage de travailler comme préceptrice, car elle sait le grec et le latin. Malheureusement, dans l’Angleterre de 1760, les emplois respectables pour dames ne courent pas les rues. Par chance, le comte de Swartingham cherche de toute urgence une secrétaire pour retranscrire ses écrits d’agronomie. Anna est engagée et apprend peu à peu à connaître le maître de Ravenhill Abbey, si impressionnant avec son visage ravagé par la variole.

Lord Swartingham est certes disgracieux, mais il a surtout mauvais caractère: bourru, coléreux, autoritaire, il cumule les défauts. Pourtant, Anna ne peut nier l’attirance qui grandit entre eux et s’impose bientôt, les laissant seuls face à une passion que la société de l’époque réprouve.

Avis de Nadia R.

Premier tome d’une saga consacrée à trois amis, tous différents mais tous liés par un sentiment, celui de ne pas mériter l’amour.

Dans ce premier tome, Anna Wren, une jeune veuve décide de devenir la secrétaire du comte de Swartingham. Mais ce travail va très vite la rapprocher autrement que professionnellement de son employeur, le mystérieux Edward de Staaf.

Cet homme au visage marqué par la maladie va très vite se découvrir des sentiments pour la jeune femme mais de par son rang, il ne peut songer à l’épouser.

Aussi Elizabeth Hoyt va créer autour d’eux un cocon protecteur avec en premier lieu, Mme Wren, la mère du défunt mari d’Anna, mais aussi de Davis, le valet du comte et surtout d’Harry Pye (le héros du tome 2) et Simon Iddesleigh (héros du tome 3).

Si cette romance est tellement réusse, c’est qu’Elizabeth Hoyt possède le grand talent de mêler humour, intrigue et sentiments. Ici les répliques de Davis ne cessent de dérouter le comte, Anna ne se laisse pas dicter sa conduite et pousse notre héros à avouer ses sentiments.

L’auteur s’attarde à démonter les préjugés concernant la romance, ici la belle-mère n’est pas cette vieille femme méchante et aigrie que nous avons l’habitude de rencontrer, le héros n’est pas un tombeur, Anna n’est pas une oie blanche qui agit sans réfléchir.

Bref, un premier tome comme on les aime, un roman frais et une histoire d’amour que nous ne sommes pas près d’oublier.

Avis de Valérie

La qualité d’écriture, la construction minutieuse de l’intrigue, la talent dans l’élaboration des personnages (principaux, secondaires et même tertiaires) ne sont pas habituels dans une première oeuvre. Pourtant, Elisabeth Hoyt signe là son premier roman, et l’on ne peut qu’être époustouflé devant le résultat.

Alors que le départ est un petit peu trop classique, l’auteur construit ensuite un roman sentimental, certes, mais qui s’accommodent de plusieurs intrigues particulièrement bien liées, et dont les scènes plus chaudes sont extrêmement bien décrites et ne peuvent qu’émouvoir les lecteurs et lectrices. On peut même dire qu’elle renouvelle les expressions et les situations, choses devenues si convenues que c’est un soulagement.

Le détail peut-être le plus intéressant est qu’Elisabeth Hoyt donne à son couple-vedette un physique banal. En effet, Anna n’attire pas les regards, au contraire de Edward qui lui reçoit le dégoût de la part de ses contemporains à cause de sa peau grêlée par la variole, maladie qui a décimé sa famille.

Chaque nouveau ressort du récit est parfaitement bien amené et s’intègre harmonieusement à la trame. Les personnages secondaires sont décrits en quelques touches, mais prennent vie rapidement et l’on souhaite revoir certains comme le peu respectueux majordome Davis qui plus d’être sourd (ou de le simuler) est cacochyme ou, l’énigmatique Coral, jeune courtisane déjà aigrie et si blessée par la vie qu’elle n’a plus aucune illusion.

Ce délicieux roman n’a pas honte d’afficher sa couleur – rose – mais est si bien construit qu’il mériterait de sortir de son carcan. Comme il s’agit d’une série, on ne peut que ronger son frein en attendant le suivant.

Bravo à l’éditeur d’avoir pris le risque de sortir cet opus malgré un titre particulièrement difficile à porter (en anglais il s’agit de The raven Prince, titre plus joli mais moins évocateur). Il a remporté notre totale adhésion.

Fiche Technique

Format : poche
Pages : 320
Editeur : J’ai Lu
Collection : Aventures & Passions
Sortie : 3 octobre 2012
Prix : 6,60 €