Nuit tatouée – Avis +/-

Présentation de l’éditeur

Dans les ruines de la Sagrada Familia, Najma, une gitane aux pouvoirs mystérieux, est prisonnière du clan d’Itzan. Pour gagner du temps et retarder son exécution, elle utilise la magie de ses tatouages et raconte des histoires qui prennent vie. Mais qui est-elle ? Pourquoi usurpe-t-elle la place de la véritable cible, Ximena, la fille de l’ennemi juré d’Itzan et des siens ? Les chimères découvriront-elles sa supercherie ?

Installé dans un ancien théâtre en ruine, le clan du Passage règne sans partage sur le quartier et combat les chimères qui osent s’y aventurer. Cléo, adolescente ombrageuse, voit ses certitudes voler en éclats lors d’un affrontement avec un hybride qui porte sur son poignet untatouage qui lui est étrangement familier. Hantée par de terribles visions, Cléo n’aura de cesse de retrouver son mystérieux adversaire. Au cours de sa quête, elle devra affronter la haine, la trahison mais surtout son propre désir pour le ténébreux Axel, une chimère ailée…

Avis de Francesca

L’histoire, courte, est en fait un conte fantastique racontée par une femme aux pouvoirs mystérieux, et que l’on vit de l’intérieur.

Cléo est une jeune femme qui recherche son identité et ses origines, ayant été adoptée par le clan du Passage. Malgré son habileté au combat et son courage, elle est incroyablement naïve et soumise lorsqu’il s’agit de ses proches.

Sa confiance envers sa petite sœur, Tania est notamment vraiment mal placée, les allusions et la situation étant très claires sur les réelles pensées et motivations de Tania. Sa relation avec son petit ami Tybalt est complètement malsaine et gênante, ce dont se rend compte Cléo mais sans trop chercher à approfondir ou changer la situation.

L’univers du récit est apocalyptique, dans un futur anticipé mais néanmoins une régression concernant les relations sociales : la loi du plus fort, le règlement des conflits par la violence, la place des femmes…

A cela s’ajoute une dimension paranormale puisque des créatures aussi effrayantes que non identifiées pullulent dans ce Paris dévasté (des pancartes avec certaines lettres effacées laissent entrapercevoir une station de métro ou un panneau signalétique). C’est à la fois sombre, dangereux et intriguant.

Le roman est trop superficiel, sa brièveté empêchant un développement aussi bien sur la situation dans laquelle se trouve Cléo vis-à-vis de son clan d’adoption que vis-à-vis de son identité propre et de son passé qu’elle a oublié. La relation entre la conteuse qui raconte l’histoire de Cléo et le récit de la jeune femme lui-même est floue et sera sûrement expliquée par la suite.

Ce roman est un bon début, mais il mériterait davantage de profondeur et de développement.

Fiche technique

Format : broché
Pages : 280
Editeur : L’Archipel
Collection : Galapagos
Sortie : 12 octobre 2011
Prix : 14,50 €