Mes souvenirs de Jane Austen – Avis +

Présentation de l’éditeur

Voici un recueil de souvenirs et de témoignages directs de James Edward Austen-Leigh (1798-1874) sur sa tante Jane Austen (1775-1817). On y découvre à l’œuvre la romancière dans son intimité. Observatrice hors-pair de la société anglaise de son temps, elle aurait pu être l’héroïne d’une de ses propres œuvres.

Quels sont les secrets de fabrication d’une des plus grandes romancières anglaises, vénérée de Virginia Woolf ? Sa vie nous les découvre-t-elle ?

En levant ici un voile victorien sur l’emblème de l’élégance de la Régence, le neveu de la grande Jane Austen n’a pas fait qu’œuvre de reconnaissance et de fidélité : il nous a donné un classique et installé sa gloire.

Avis de Claire

Dans le petit monde des janéites, cette biographie de l’auteur britannique Jane Austen (1775-1817) est bien connue, même si elle était toujours inédite en français. Elle apparaît en effet, comme l’unique témoignage sur sa vie, fait par quelqu’un de son entourage proche. Charlotte Brontë aura la plume de son amie la romancière Elizabeth Gaskell, pour Jane Austen, il s’agit de son neveu, James Austen-Leigh. Elle sera publiée en 1869, soit quelques 52 ans après sa disparition.

Ce dernier nous dresse un portrait sans doute galvaudé, voire idéalisé, mais profondément émouvant, de cette parente qu’il a visiblement beaucoup aimée. Jane Austen n’a pas connu un succès à la mesure de son talent de son vivant, et c’est bien après sa mort qu’elle a commencé à être très célèbre. Cet exercice, qui est donc également un hommage, regroupe pléthore d’épisodes familiaux que l’on prend plaisir à parcourir.

Le texte se lit finalement aussi facilement qu’un roman, comme un instantané d’une époque révolue. La traduction de Guillaume Villeneuve y est pour beaucoup. James Austen-Leigh avait publié dans un second tirage de cette biographie, en 1871, un chapitre inédit du manuscrit de Persuasion, qui était revenu en héritage à sa soeur, Anna Lefroy. On le retrouve traduit également ici. Il n’était pas totalement inédit en français, puisque déjà présent dans le Tome II de l’édition de La Pléaide consacrée à Jane Austen. On peut consulter l’original et surtout l’intégralité de ce fragment en ligne.

Soulignons donc l’excellente initiative des éditions Bartillat d’avoir traduit et publié ce texte rare, pas forcément toujours fiable, mais tendre et passionnant.

Fiche Technique

Format : broché
Pages : 296
Editeur : Bartillat
Sortie : 25 août 2016
Prix : 20 €