Mary Stuart – Avis +

Présentation de l’éditeur

Reine d’Écosse à l’âge de neuf mois, veuve du roi François II à dix-huit ans, Mary Stuart regagne son pays de naissance pour y être accusée du meurtre de son mari, d’adultère avec le comte Bothwell et d’idolâtrie par ses opposants protestants. Ayant franchi la frontière anglaise, la souveraine déchue est faite captive, puis jugée et accusée de trahison par celle qu’elle vénère et dont elle convoite la couronne : sa cousine Elizabeth Ire d’Angleterre.

Victime ou coupable, Mary Stuart a toujours clamé son innocence. À défaut d’avoir réellement régné, elle fut l’enjeu d’un triple duel opposant les catholiques aux protestants, les Stuart aux Tudor et les Anglais aux Espagnols… Décapitée à quarante-quatre ans, elle devint martyre de la foi au lendemain de son exécution, le 8 février 1587. Sa fin héroïque la transformait en mythe.

De la couronne de France abandonnée à la couronne d’Écosse confisquée, l’histoire de Mary Stuart est semée d’énigmes. A-t-elle voulu attenter aux jours d’Elizabeth Ire et favoriser un débarquement espagnol ? Son destin brasse près d’un demi-siècle de confrontations dynastiques, de soulèvements nationalistes et de conflits religieux, que dépeint également Luc Mary dans cette biographie.

Fiche technique

Qui était vraiment Mary Stuart ? Aujourd’hui encore, malgré les nombreuses biographies, fictions, pièces, films qui lui ont été consacrés, le mystère demeure toujours autour de ce destin de reine, qui avait eu le malheur de naître femme.

Luc Mary contextualise son propos, en nous livrant une succincte, mais efficace, histoire de l’Ecosse, ainsi l’on comprend immédiatement de quel véritable sac de noeuds hérite, pratiquement dès sa naissance, l’unique enfant légitime de Jacques V (elle a des demi-frères nés de liaisons). Les dés sont jetés dès le départ, et même pipés. Elle n’est finalement qu’un objet de désir de pouvoir.

Son grand-oncle Henry VIII la veut pour son fils, l’Espagne l’espère, mais la France l’aura, en la personne du malingre François II. Mary l’écossaise est aussi française, par sa mère, elle appartient à la prestigieuse et puissante famille de Lorraine, les Guise. Pendant treize ans, elle va ainsi vivre à la cour de France. D’abord comme invitée, puis dauphine, et enfin comme reine, à la mort de Henri II.

Mais ce qui marquera le plus son funeste destin est l’affrontement qui la liera à sa « cousine » Elizabeth Iere, fille de Henry VIII. Mary a le droit de revendiquer la couronne d’Angleterre au même titre qu’elle, et cela, la souveraine anglaise ne lui pardonnera jamais. En quittant la France, à la mort de son royal époux, elle ne connaîtra quasiment jamais plus d’instants de bonheur.

En lisant cette passionnante biographie, on a véritablement le sentiment d’assister à un naufrage, celui de la vie d’une femme dont la destinée ne lui a jamais appartenu. Bien des points obscurs demeurent encore aujourd’hui. A-t-elle été la commanditaire du meurtre de son second mari ? A-t-elle été manipulée par son troisième conjoint, lequel précipitera sa chute ?

Une seule certitude, elle s’est mariée, et elle a eu un fils, damant ainsi le pion à sa bien-aimée « soeur et cousine », qu’elle n’a d’ailleurs jamais rencontrée. Par delà la mort, son dernier tour de force en quelque sorte : elle a placé un Stuart à la tête de l’Angleterre et a donc mis fin à la suprématie des Tudors.

Fiche technique

Format : poche
Pages : 288
Editeur : Archipoche

Sortie : 6 février 2019

Prix : 7,95 €