Les Enfants d’Hippocrate : tome 5 – Avis +/-

Présentation officielle

Il n’y a rien de plus précieux que la vie…

L’opération chirurgicale de Tomorin, la jeune pianiste atteinte de leucémie, a enfin commencé, sous la houlette de Hideki, en qui Maco place tous ses espoirs. Cependant, le chirurgien pédiatrique ne cesse de semer la discorde autour de lui, en remettant en question le travail de C.L.S. d’Aoba au sein de la clinique. Peu à peu, les intentions du jeune homme ainsi que le troublant passé de la famille Suzukake se dévoilent…

Avis de Chris

Le directeur Suzukake de la clinique pédiatrique a tranché : Tomorin doit être opérée. C’est ainsi que Hideki sauve la jeune fille in extremis. Même si cette victoire apporte un peu de baume au cœur au personnel de l’hôpital, notamment à Iku Aoba, Hideki reste froid, voire désagréable. Il la prend rapidement en grippe, et ne cache pas son aversion pour son métier. Avec le nouveau petit patient arrivé récemment, le naturel rayonnant d’Aoba se confronte à une mère de famille qui veut tout contrôler et à la froideur de Hideki.

Dans ce cinquième tome, Maco laisse sa place de personnage principal à Iku Aoba et à Hideki Suzukake. On comprend d’ailleurs tout l’intérêt que porte ce dernier à la clinique de son père et, même s’il est aisé de le détester, dans le fond, il n’a pas forcément tort sur tous les sujets. Il manque en revanche de tact et semble obnubilé par un objectif qui, à terme, pourrait briser l’harmonie de l’équipe pédiatrique.

Ce volume compte un seul nouveau cas, ce qui n’est pas un problème, si ce n’est que la gravité émotionnelle est loin d’être la même que lors du précédent tome. En outre, le métier d’Aoba en tant que C.L.S., une sorte d’aide à la vie à l’hôpital pour les petits patients, est ici mis en lumière. Peut-être un peu trop. C’est un reproche que l’on peut aussi faire avec l’arrivée du nouveau cas. Tomorin est vite remplacée par un jeune garçon qu’on aurait apprécié connaître un peu plus auparavant. C’est, par ailleurs, une maladresse qui rend la fin, similaire au quatrième tome, beaucoup moins impactante émotionnellement parlant.

Finalement, ce cinquième tome manque d’équilibre scénaristique. Il confronte également l’opinion du directeur et celui de son fils ainé, Hideki, pour qui le mal-être suinte de tous les pores. Cette confrontation n’est malheureusement pas très subtile. D’un côté, il y a le directeur un peu mou, marchant sur des œufs à longueur de journée. De l’autre, on a un Hideki prêt à tout pour atteindre son objectif sans une once d’humanité. Ce manichéisme commence à lasser, même si on espère que l’avenir de la série nous proposera plus d’ambivalence.

Quant aux graphismes, ils sont toujours travaillés avec soin et certaines planches apportent autant d’émotions à travers les expressions faciales qu’avec les décors. Enfin, les planches sout toujours aussi dynamiques. Alors, ce volume, non dénué de défauts, se lit tout de même d’une traite.

Fiche technique

Format : poche
Pages : 224
Editeur : Mangetsu
Sortie : 7 décembre 2022
Prix : 7,95 €