Les Derniers jours de Stefan Zweig – Avis +/-

Présentation officielle

Les Derniers Jours de Stefan Zweig est l’adaptation théâtrale du best-seller de Laurent Seksik, vendu à 100 000 exemplaires et traduit dans plus de dix langues.

La pièce nous transporte dans le tourbillon de deux vies, l’ultime voyage de Zweig et de son épouse, Lotte. Ayant fui le nazisme, l’écrivain humaniste et sa femme, éprise d’absolu, croient trouver à Pétropolis, au Brésil, des rivages paradisiaques. Rattrapés par la tourmente, cherchant partout la vie.

Stefan et Lotte deviennent un couple de légende. Entre la nostalgie des fastes de Vienne, et la folie du carnaval de Rio, la pièce est un spectacle bouleversant : une aventure unique.

L’histoire du dernier amour de Stefan Zweig.

Avis de Claire

Du roman à la pièce de théâtre, il n’y a parfois qu’un pas. Dans le cas de Laurent Seksik, de nombreuses critiques avaient comparé son roman à une tragédie racinienne :« J’ai pensé à Belle du Seigneur et à Roméo et Juliette en l’écrivant. Il y avait une unité de lieu, Petropolis, au Brésil, l’histoire se déroule en 1941-1942 et pendant les six derniers mois de Zweig au bord de l’abîme», raconte-t-il au Figaro.

Là où le roman sonnait juste et retraçait avec délicatesse les derniers moments du grand écrivain viennois alors au faîte de sa gloire, la pièce a du mal à nous faire entrer dans l’intimité de Stefan Zweig et de celle qui a été son ultime compagne, Lotte, de vingt-cinq ans sa cadette.

Ces deux personnages emblématiques sont incarnés respectivement par Patrick Timsit et Elsa Zylberstein, passionnée par l’oeuvre de Zweig. Mais alors que l’humoriste peine à s’engoncer dans le tailleur ivoire impeccablement taillé du grand romancier, la comédienne virevolte, vocifère, s’estourbit, s’enflamme jusqu’à l’excès.

Un peu de leste chez l’un, un peu plus de modération chez l’autre et une mise en scène plus audacieuse, des petits riens qui font tout manquent à cette pièce pour nous émouvoir complètement, au-delà du prétexte, par ailleurs poignant.

Mention spéciale cependant à l’excellent Jacky Nercessian, dans le rôle d’Ernst Feder, meilleur ami de Zweig au Brésil et ancien rédacteur en chef du Berliner Tageblatt. Il rattrape les blancs et les bourdes de Timsit avec classe et modestie. Du grand art !

Informations pratiques

Théâtre Antoine
14 boulevard de Strasbourg
75010 Paris
Réservations au 01.42.08.77.71

du lundi au samedi de 11h à 19h, le dimanche de 11h à 17h