Les Bridgerton ou la diversité à l’écran

Vous n’avez pas pu échapper à la déferlante Bridgerton, ou si c’est le cas, vous en avez au moins entendu parler, d’autant que le premier tome de la réédition de J’ai lu caracole à nouveau en tête des gondoles.

L’adaptation diffusée à partir de Noël sur Netflix a déjà fait couler beaucoup d’encre, et pour des sujets aussi variés et chatoyants que les couleurs des robes des ladies, l’art de lécher une petite cuillère en dégustant de la glace, ou encore plus sérieusement la question du consentement.

Dernièrement, l’une des interprètes, Nicola Coughlan, a eu à essuyer quelques critiques assassines concernant sa prise de poids pour le rôle de Penelope quand elle s’est rendue compte qu’on parlait d’elle comme « la grosse des Bridgerton ». La jeune femme s’est fendue d’un petit remontage de pendule bienvenu.

Très active sur sa page Facebook, l’autrice Julia Quinn a souligné avec admiration la prise de position de la comédienne. Parmi les commentaires de ses lectrices, elle a eu encore à défendre la question de la diversité, qui donne ce cachet si particulier à la série, et qui nous a définitivement convaincus et séduits. Sa réponse est culte, on vous la traduit ici[[Source : page Facebook de Julia Quinn]], on la soutient à 100 % et on a hâte de découvrir ce que nous réserve la saison 2 !

« De bien des façons, moi-même j’écris déjà de la fantaisie historique. Ce que je veux dire, il n’y avait pas autant de ducs à l’époque, et ils n’étaient certainement pas tous séduisants, d’un âge convenable pour le mariage, avec des dents bien alignées et non atteints de syphilis.

Les créateurs de la série[[Chris Van Dusen et Shonda Rhimes]] ont décidé de mettre au premier plan une pépite historique, -beaucoup s’accordent à dire que la Reine Charlotte[[Des historiens affirment que son ancêtre, Madragana Mor Alfonso, née Madragana ibn Aloandro, aux alentours de 1230, était nord-africaine ou maure]] était en partie métisse- et de construire tout un nouveau monde autour de cela. Et que se serait-il passé si elle avait usé de sa position pour élever d’autres personnes de couleur dans l’aristocratie ? A quoi aurait alors ressemblé le monde ?

Il s’agit bien évidemment d’une réalité alternative, puisque la reine Charlotte n’a jamais fait cela, mais le truc avec la romance, c’est que tout est question des sentiments que nous ressentons quand nous la lisons. Et moi j’aime que la diversité et l’inclusion dans le casting des Bridgerton aient permis à beaucoup de personnes de se projeter dans l’histoire. Des gens vont s’autoriser à s’imaginer vivre eux-mêmes des fins heureuses. Et ça, c’est quelque chose de merveilleux. »