Le jour où le monde se réveilla désert – Avis +

Présentation de l’éditeur

C’est à 2 h 15, en pleine nuit, que cela s’est produit.
Mais ce n’est qu’au réveil, qu’ils s’en sont rendu compte.
Le monde déserté. Vidé de sa population. Famille, proches, voisins, tous ont disparu. Volatilisés.

Ils ne sont qu’une poignée, disséminés à travers le pays, les espaces vierges des États-Unis et ses villes désormais fantomatiques. Oubliés, rescapés, moins que vivants… ils n’ont aucune idée de ce qu’ils sont. De ce qui s’est passé. Ils cherchent ceux qu’ils aiment, des réponses à des questions qu’ils ne connaissent même pas.

Mais ils ne sont pas seuls. Quelque chose les observe. Et attend…
Avant de comprendre, ils vont devoir survivre.

Avis de Nancy

Les auteurs Sean Platt et David Wright ont toujours été accros aux séries fantastiques dont les fins, à chaque épisode, les laissaient sur leur faim. Les dernières secondes tournées en cliffhangers et où il fallait attendre la suite en se rongeant les ongles… Ils ont grandi ainsi et cette culture littéraire ou télévisée les a marqués au point de vouloir écrire leur propre saga. C’est sur cet aspect d’épilogues frustrants qu’ils ont rédigé à quatre mains Yesterday’s Gone, des romans dont le rythme s’associe à une série comme celles diffusées actuellement, par exemple et pour n’en nommer qu’une : Walking Dead.

Comme pour les feuilletons, la cadence va être dynamique, entrecoupée pour laisser encore plus de suspense. Ainsi, nous allons suivre plusieurs personnages dont nous ne saurons pas grand-chose au départ. Les chapitres s’attardent sur chacun d’eux à leur tour de manière rapide, distillant des renseignements petit à petit, laissant le lecteur dans l’attente.

Que ce soit Brent Foster, journaliste à New York, Mary Olson et sa fille dans le Missouri, le tout jeune Luca, huit ans habitant en Californie ou encore Boricio Wolfe, un tueur en série de La Nouvelle Orléans, pour ne citer que ces protagonistes, tous se réveillent en ce matin du 15 octobre 2011, seuls ou quasi seuls.

Les gens et certains bâtiments, voire d’autres choses mais dont ils n’arrivent pas à mettre le doigt dessus, ont disparu. L’électricité est coupée, le silence a rempli le monde. Des faits étranges se produisent, des créatures monstrueuses semblent chasser les survivants – survivants ? Où sont tous les autres ? Morts ? Enlevés par des extraterrestres ? Tous cherchent à comprendre, tous prennent la route en quête de réponses.

Yesterday’s Gone mêle fantastique, suspense et fin apocalyptique. Le rythme est assez accrocheur au début mais quelques longueurs viennent le ralentir. Vers la moitié du roman on est comme dans l’histoire, en stand by, stagnant, moments de flottements où les informations ne sont pas assez généreuses. Et, comme on suit à chaque chapitre un personnage différent, on a l’impression de ne pas avancer. Le tempo s’accélère dans l’épisode deux, heureusement !

L’écriture à quatre mains ne se ressent pas, le style étant assez fluide. Les auteurs sont directs, vont à l’essentiel, ne s’attardant pas sur des descriptions de décors. Le tout est centré sur l’action, sur le suspense, tout pour que le lecteur se pose la question : mais qu’est-il arrivé au monde ?

Si vous voulez la réponse, Yesterday’s Gone attend les amateurs de sériés télévisées, venez tenter l’expérience !

Fiche technique

Format : broché
Pages : 237
Éditeur : Fleuve Éditions
Collection : Outre Fleuve
Sortie : 10 mars 2016
Prix : 11.90€